Quand il tapait sur le FN
Avant de céder aux sirènes frontistes, le président de Debout la France n’avait pas de mots assez durs pour qualifier le parti fondé par Jean-Marie Le Pen. « Le FN et moi sommes incompatibles », déclarait-il ainsi sur Twitter le juillet . Il avait aussi écrit sur le réseau social, entre autres : « On peut protester avec le FN, on ne peut pas gouverner avec le FN ! » ( octobre ). Pour dire vrai, le FN « n’est pas apte à gouverner », jugeait-il sur Radio Classique le décembre . Du reste, « le FN peut [...] continuer à me draguer ostensiblement, il perd son temps », assurait-il le 2016 septembre à Paris Match .Car « les Français qui me font confiance ont le droit de savoir où je me situe sur l’échiquier politique. Ce n’est pas au Front national. » Il faut dire que porter le FN au pouvoir s’apparentait à ses yeux, affirmait-il sur RTL le novembre dernier, à « un saut sans parachute ». Et de dénoncer un parti ayant une « arrière-boutique d’extrême droite » (L’Entretien politique, France , mars). Il estimait alors que le parti de Marine Le Pen était « le meilleur allié du système » (RTL, novembre) et même l’« assurance-vie » de ce dernier (France Culture, septembre). « Certains me proposent de venir à la soupe ! Je préfère du pain rassis mais garder mon honneur et mon intégrité », assurait-il encore le avril lors d’un meeting à Paris.