Cannes : le tremblement de terre
Les Mulhousiennes ont eu le mérite de retenir la leçon de mercredi dernier. Soir où Cannes avait renversé la situation (de 0-2 à 3-2) sous l’impulsion de Calderon Diaz. Hier, les Alsaciennes ont muselé cette dernière. Le maigre capital enregistré par la Cubaine (6 points contre 29 mercredi) suffit à symboliser la réussite du bloc et de la défense mulhousienne où Soldner a tenu la baraque. Egalement effacée à Cannes, Papafotiou a retrouvé tout son génie à la passe pour bonifier ses centrales, Trach et Bland (10/15 en attaque) et démarquer Orlé (10/18). Particulièrement efficaces dès l’entame du match (4-0, 7-2), les Mulhousiennes ont géré l’écart. Un enchaînement de services locaux ratés et un bon bloc de Sandbothe permettaient à Cannes de revenir à un point (20-19, 21-20). Mais la balle en première main de Papafotiou (22-20), le contre de Trach (2320) et le final époustouflant d’Orlé (4/5 au 1er set) suffisaient à l’ASPTTM (25-20). Comme à l’entame du set initial, Laurent Tillie faisait confiance à Grbic pour organiser le jeu cannois dans la 2e manche. Mais contrairement au match retour, la passeuse serbe ne parvenait plus à démarquer Calderon Diaz face à un adversaire qui enregistrait deux fois plus de contres gagnants. Toujours est-il qu’à 15-10, Santana et Bland attrapaient une nouvelle fois la Cubaine au bloc pour provoquer sa sortie. Les Haut-Rhinoises profitaient alors de la situation pour s’envoler (2013). Les Cannoises sauvaient quatre balles de set mais sans empêcher Santana de conclure (25-22). Dès lors, le vainqueur de la saison régulière demeurait dans la même configuration qu’à Cannes. Et comme trois jours plus tôt, les Mulhousiennes en venaient à se laisser surprendre par Bursac et Kloster (10-13, 15-19). Le double changement opéré par Magali Magail à 17-20, pour solliciter Marin à la passe et JaeckelSchmieder s’avérait judicieux (2222). A 23-22, Laurent Tillie sollicitait à nouveau la paire Diaz-Grbic mais Santana obtenait la 1re balle de match (24-22). Bursac puis Calderon Diaz effaçaient les menaces (24-24). La pression était à son paroxysme (25-24, 26-25, 27-26, 2727). Mais Trach et Santana tuaient le suspense (29-27). « C’est assez insupportable de ne pas trouver d’agressivité dans nos débuts de match, avouait, éliminé,
Laurent Tillie. On commence à vingt à l’heure et on laisse Mulhouse s’installer dans le match. Mais, il n’y a rien à dire sur la victoire de Mulhouse. On a été dominé dans tous les compartiments du jeu. On a fait un peu illusion au 3e set mais sans parvenir à reprendre la main ».