Deux Insoumis sur trois disent non à Macron
Le grand meeting national du PS à Dijon a fait salle comble hier soir avec la présence notable du Premier ministre pour dire non au FN
Plus de neuf cents personnes se sont massées, hier à 19 h, salle Devosge à Dijon. Le Parti socialiste a mis les petits plats dans les grands et a choisi la cité des Ducs de Bourgogne pour son seul et unique meeting d’entredeux tours. Avec un mot d’ordre : non au FN… mais aussi oui à Emmanuel Macron. C’est en tout cas ce que tous les orateurs ont décliné tout au long de la soirée. Et pas des moindres puisque le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, mais aussi Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et porte-parole du Gouvernement, Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire national du PS, étaient présents pour soutenir leur ancien collègue du Gouvernement. On notait également la présence de François Rebsamen, maire de Dijon. Visiblement fin connaisseur de la Bourgogne, Bernard Cazeneuve, qui était à Dijon il y a quelques mois pour inaugurer l’École nationale de gendarmerie, s’est, lui, souvenu des grandes figures politiques de la région. Comme Danielle Gouze, future Madame Mitterrand ou François Mitterrand lui-même. Puis, il a tiré à boulets rouges sur le FN, en mettant en avant son « souci de vérité ». « Alors que nous battions au sein de l’Union européenne pour établir le contrôle aux frontières en se donnant enfin les moyens de le faire, les parlementaires s’opposaient à tout au nom de l’europhobie et refusaient de protéger les Français ».
« Force indispensable »
Il a également développé : « Si nous appelons à voter Macron, ce n’est pas juste car Marine Le Pen est un danger, mais aussi pour que l’action engagée ne soit pas remise en cause et se poursuive. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, il y a bien des sujets où on pourrait apporter des nuances voire des divergences». Toutefois, plaide-t-il, « nous allons aussi voter pour une certaine idée de la République et de ce que nous sommes. Les socialistes demeurent dans la vie politique comme une force indispensable ».