Sondage : Macron garde ses distances
A quelques heures du débat de l’entre-deux tours, ça commence désormais à sentir très bon pour Emmanuel Macron. D’un sondage et d’une semaine à l’autre, les intentions de vote apparaissent en effet extrêmement stables, voire légèrement en hausse pour le candidat d’En marche ! Notre ultime enquête BVASalesforce-Orange le crédite même d’un point supplémentaire par rapport à la semaine dernière, Marine Le Pen baissant évidemment d’autant. On peut réellement parler de plafond de verre pour la candidate frontiste, dans la mesure où, paradoxalement, 60 % des sondés estiment qu’elle fait une bonne campagne, contre 48 % seulement pour Macron. Mais cela n’a visiblement plus d’incidence sur des choix de vote solidement installés.
Un parti comme les autres
La participation, dimanche, est annoncée proche de ce qu’elle fut en 2002 (79,70 %), entre 76 et 80 % du corps électoral. En quelques jours, la progression des électeurs qui iront voter pour faire barrage à Marine Le Pen est passée de 52 à 55 %. Pour autant, autre paradoxe, 54 % des sondés considèrent que le Front national est, aujourd’hui, devenu un parti comme les autres. A l’approche du verdict, les électeurs de Benoît Hamon sont désormais plus nombreux à vouloir voter Macron (72 % contre 71 %) mais aussi Le Pen (7 % contre 4 % la semaine dernière). Le vote des électeurs de Jean-Luc Mélenchon forcit Emmanuel Macron Marine Le Pen également en faveur de Macron à 44 % (+ 3) et reste stable à 18 % pour Le Pen, tous les autres, soit 38 % tout de même (- 3), prévoyant de s’abstenir. Les électeurs de François Fillon, quant à eux, progressent dans les deux camps. Ils sont 46 % à vouloir voter Macron (+ 5), tandis que 31 % s’apprêtent à soutenir Le Pen (+ 5 aussi). Du coup, seuls 23 % (- 10) devraient finalement s’abstenir.
Un accord sans effet
Une bizarrerie : l’accord entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ne semble pas produire l’effet escompté, bien au contraire. 24 % des électeurs du candidat de Debout la France veulent à présent voter Macron (+ 5), alors que ceux qui voteront Le Pen sont en baisse de six points à 40 %. Globalement, la partie paraît injouable pour Marine Le Pen, qui souffre de la comparaison sur quasiment tous les critères testés par BVA. Emmanuel Macron est trouvé sympathique par 52 % des sondés, elle par 33 %, il est jugé honnête à 42 % contre 25 % pour la candidate FN. Il inspire en outre plus confiance (32 % contre 27 %) et a davantage l’étoffe d’un Président (41 % contre 37 %). Marine Le Pen, en revanche, défend mieux les valeurs de son électorat (35 % contre 30 %), répond mieux aux préoccupations des Français (36 % contre 32 %) et est jugée plus proche des gens, à 31% contre 24 %. 1. Enquête réalisée par Internet du 1er au 2 mai, auprès d’un échantillon représentatif de 1 435 électeurs français.