Monaco-Matin

Palm Beach: Colosses enchères et en art!

L’oeuvre signée Orlinski a été livrée hier. Avec le géant de Kristian, ils seront dix à la vente lors des enchères du mythique casino le 4 juin

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Ce ne sont pas les Colosses de Rhodes, mais les géants symbolique­s d’un passé qui s’érode. Tels Atlas, ils semblent porter sur leurs larges épaules le poids d’un monde mythique, dont l’avenir s’inscrit ailleurs dans la cité. Les colosses du Palm Beach. Dix sculptures un peu kitsch de 3,60 m, auxquels de grands noms (Ben, Richard Orlinski, Patrick Moya, Kristian, Giacomo de Pass, Géraldine Morin&Eric Salin, Salomé Partouche, Jennifer Des, Pierre Povigna, Olivier Lannaud) ont redonné une nouvelle dimension artistique, via leur customisat­ion. Avant le déménageme­nt programmé du casino à l’hôtel 3.14, ils seront les principale­s figures de la vente aux enchères des objets mythiques du Palm Beach le 4 juin.

Le Street-art de Richard Orlinski

En attendant, les Colosses en plâtre et en art prennent déjà place parmi les automates de Jean-Pierre Speidel, dans le grand salon du casino. Comme les derniers gardiens de la galaxie des jeux, exposés à partir de demain, avant de s’enraciner chez un collection­neur particulie­r. Hier, c’est le colosse signé Richard Orlinski qui s’est dévoilé. On connaissai­t le bestiaire «plastique» (crocodile, gorille, panthère…) de l’artiste prisé des stars (Sharon Stone et Pharell Williams notamment), dont la cote ne cesse de grimper. Le voici qui nous en met plein la vue avec des couleurs flashy et un phrasé pop-art, digne de la culture urbaine des graffitis. Une autre facette de créateur tous azimuts, dont les oeuvres se démultipli­ent partout, de Dubai à Courchevel. «En ce moment, je m’amuse aussi dans une déclinaiso­n street-art de mes propres sculptures, j’ai créé un atelier de graffiti pour ça en banlieue parisienne, confie celui qui possède aussi une « fabrique » à Vence. J’ai conçu ma signature en forme de tag, et j’ai bousculé les codes couleur, comme je pourrais le faire sur un tableau. Ce sera peut-être une prochaine étape… ». En attendant, son géant est un maelström de slogans : Born free, Okay, Do your best, Be cool, More fun, Love… Avec, clin d’oeil à la fois au cinéma et à son concept Born Wild, un petit King Kong noir au flanc. Une oeuvre qui sera mise à prix entre 70 et 80 000 €, clou de la vente. Pour Richard Orlinski, une espèce de boucle temporelle également, car le Palm Beach fait partie de ses propres fondements. « En 2006 à Noël, j’y ai fait ma première exposition sur la Côte d’Azur. C’était un croco monumental, et d’autres plus petits dans le hall. Tout s’était vendu, et j’avais donné mes premières interviews, se souvient celui qui a vécu une vie, avant de devenir une pop (st)art; Et puis le Palm Beach, c’est quand même mythique, tout le monde sait que c’est à Cannes. J’y ai aussi joué au poker à ciel ouvert une fois, et j’avais plutôt gagné ! ». Le Colosse tient la baraka.

 ?? (Photos Gilles Traverso) ?? Libéré de sa gangue protectric­e par Gregory Amsellem, directeur du Palm Beach, le Colosse signé Orlinski affiche la couleur !
(Photos Gilles Traverso) Libéré de sa gangue protectric­e par Gregory Amsellem, directeur du Palm Beach, le Colosse signé Orlinski affiche la couleur !
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco