Mona... KO !
Monaco s’est heurté au réalisme italien, hier soir, dans un Louis-II gonflé à bloc. Les fans rouge et blancs rêvaient d’une revanche sur la Juve. L’ASM est condamnée à l’exploit mardi prochain
Battus - par la Juventus, hier soir au stade Louis-II, Fabinho, Glik et les Monégasques ont reçu une claque et une leçon de réalisme en demi-finale aller de la Ligue des champions. Le rêve s’est éloigné...
Pendant les minutes qui ont précédé le coup d’envoi, la coupe aux grandes oreilles a fait de l’oeil aux travées garnies du Louis-II. C’est pour elle - et l’honneur du maillot - que plus de 18 000 spectateurs ont chanté leur amour de leur club. Mais celle-ci a, peutêtre, définitivement dit « Arrivederci » aux supporters monégasques. Deux pions à rattraper pour le match retour. Il faudra un exploit de la part des hommes de Jardim pour bousculer la Vieille Dame dans son antre de Turin. Mais en foot tout est possible. Et les Ultras asémistes l’ont bien compris. Eux qui ont chanté à s’en casser la voix durant 90 minutes. Souvent raillé pour son ambiance morose et ses tribunes clairsemées, Louis-II a tenu la dragée haute au bon millier de tifosi italiens. Les grands soirs d’Europe, dira-t-on. Même le but d’Higuain à la
29e n’a pas suffi à rendre aphones les Ultras locaux, étendards et écharpes fièrement brandis. Mais la frappe du droit sans contrôle de l’attaquant de la Juve a surtout provoqué la folie chez les tifosi. Pas seulement cantonnés au seul parcage visiteur, puisque dans les latérales bon nombre de voisins transalpins ont laissé éclater leur joie. Créant même, à un moment, une petite échauffourée en tribunes. Vite éteinte par la réactivité des stadiers et forces de l’ordre. Difficile alors de rivaliser au niveau du volume sonore dans les tribunes. Et même sur le rectangle vert. D’autant que le doublé d’Higuain à la 59e douche les espoirs les plus fous d’accéder en finale de la Ligue des Champions. Mais l’on peut compter sur les supporter monégasques, souvent légion à l’étranger pour renverser la tendance. Et jouer pleinement son rôle de douzième homme.