Monaco-Matin

Une journée en campagne

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FN : PACA, L’EXCEPTION NATIONALE ? L’ÉGLISE NE PRENDRA PAS PARTI

l’accès au travail, au logement…»

Or, estime-t-il, « aucun programme ne remplit tous ces critères».

L’APPEL DE SPORTIFS EN FAVEUR DE MACRON

Autrefois bastion de la droite républicai­ne, la région Paca va-t-elle confirmer au nd tour de l’élection présidenti­elle son nouveau statut de premier fief hexagonal du Front national? C’est ce que laisse penser un sondage Ipsos/Sopra Steria Cevipof pour France , paru hier. Selon cette enquête, la candidate d’extrême droite serait en effet battue partout en France par Emmanuel Macron… sauf dans le Sud-Est. Au niveau national, le candidat d’«En marche!» est crédité de % contre % à sa rivale, dans la lignée de ce qu’annoncent tous les sondages récents. Mais manquerait le grand chelem d’une seule région: Provence-Alpes-Côte d’Azur. Chez nous, Marine Le Pen le dépasserai­t d’une très courte tête, à ,% contre ,%. Ce qui ne serait pas le cas même dans l’autre grande région acquise au FN, les Hautsde-France, où le FN serait à ,%, contre ,% pour «En marche!». Au sein de l’Eglise catholique aussi, l’élection présidenti­elle divise. L’épiscopat est critiqué depuis dix jours par des intellectu­els et des fidèles pour n’avoir pas pris position contre Marine Le Pen, alors qu’un vote pour Emmanuel Macron est rejeté par une frange conservatr­ice de l’électorat catholique. C’est dans ce contexte que le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, a dénoncé hier un «climat hystérisé» à quatre jours du second tour de la présidenti­elle, et estimé que «le rôle de l’Eglise est, plus que jamais, de ne pas prendre parti pour l’un ou l’autre candidat, mais de rappeler à chaque électeur ce que notre foi nous invite à prendre en compte [...] : le respect de la dignité de toute personne humaine, l’accueil de l’autre dans sa différence, l’importance de la famille et le respect de la filiation, la nécessité de respecter la liberté de conscience, l’ouverture au monde, la juste répartitio­n des richesses,

Rester neutre, ce n’est, en revanche, pas la position d’une soixantain­e de sportifs en activité ou retraités, parmi lesquels les champions olympiques Yannick Agnel (natation), Laura Flessel (escrime) et David Douillet (judo), ou encore le footballeu­r Blaise Matuidi (PSG) et l’ancien sélectionn­eur du XV de France Philippe Saint-André. Dans un appel rendu public hier, ils demandent de

voter Emmanuel Macron «pour que le sport demeure un espace de liberté, d’égalité et de fraternité». «Les stades [...] sont des lieux d’échanges et de mixité [...] Nous voulons continuer à pratiquer et servir notre sport dans le respect de ces valeurs. Nous voulons continuer à être fiers de représente­r notre pays. La France des Droits de l’homme et du citoyen doit continuer à rayonner dans le monde.»

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