Monaco-Matin

«Nous avons une nouvelle génération très forte»

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Également président de la Fédération mondiale des Chambres de commerce, Peter Mihok est un expert courtisé devenu assez rare dans son propre pays. Sa présence lors de l’ouverture du Forum économique entre Monaco et la Slovaquie, mardi matin à Bratislava, suffit à démontrer les espoirs portés par Monaco et le MEB. Derrière ce projet commun aussi, une amitié récente et décisive entre le francophon­e Peter Mihok et Michel Dotta. « On a beaucoup de facilités avec internet aujourd’hui, mais seulement si vous avez établi de bons contacts personnels. Le business, c’est toujours la confiance. Internet, ce n’est que l’informatio­n. C’est pour ça que nous apprécions ces missions », concède le premier. Désireux d’accrocher les wagons de l’innovation à la locomotive de la production automobile, le président de la CCI juge « un peu dangereuse la dépendance du pays à ce seul secteur » et détaille les atouts et aspiration­s de la Slovaquie. Que signifie cet accord de coopératio­n économique signé entre la CCI slovaque et le MEB ? Il est très important pour la Slovaquie et pas uniquement pour le marché monégasque. Monaco est très bien placé dans le bassin méditerran­éen, beaucoup d’hommes d’affaires ont des résidences là-bas et font des affaires avec des pays tiers. C’est aussi notre espoir. Nous avons des aspiration­s dans des domaines différents, surtout l’informatiq­ue qui est le business de l’avenir. Pour cela, on n’a pas besoin de grandes sociétés, plutôt de cerveaux capables de créer des produits nouveaux. Et je pense qu’on peut bien coopérer. Nous déployons beaucoup d’efforts sur les softwares et nous avons une nouvelle génération très forte. Quels sont les autres besoins du pays ? L’environnem­ent. C’est l’avenir de nos enfants et la jeune génération prend ce problème à coeur. Le service financier ouvre aussi beaucoup d’opportunit­és, au niveau bilatéral comme sur le plan mondial. Nous produisons pas mal de produits alimentair­es mais le MEB peut nous offrir des opportunit­és d’importatio­n, comme l’huile d’olive par exemple [la société Carthage Heritage, gérée par Fares Zidi, était du voyage, NDLR]. Enfin, nous avons besoin de chimie fine, de produits dérivés du pétrole.

La Slovaquie est-elle prête à développer son marché du luxe également? Oui car ça ne concerne pas uniquement les gens riches mais aussi les classes moyennes qui préfèrent acheter des produits de qualité. La majorité de ces produits sont importés car, aujourd’hui, les prix sont bien plus chers en Slovaquie, à cause d’une TVA moyenne plus haute. La différence de prix varie entre  et  % !

Quelles retombées espérez-vous des entretiens individuel­s entre les deux délégation­s ? Sur la centaine d’entretiens prévue, si  % aboutissen­t ce sera un très bon résultat. En moyenne, nous avons entre  et  % de réussite. Mais le plus important, c’est que la délégation monégasque est venue pour la première fois. C’est le point de départ. On mesurera dans les deux ans à venir quels échanges auront été fructueux.

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