Antibes : Diarra, bon soldat
Ce soir au Mans (h), Antibes pourra compter sur son intérieur malien Nianta Diarra pour tenter de franchir une nouvelle étape décisive en vue du maintien. S’il était un profil de « joueur de l’ombre «, Nianta Diarra en serait le parfait exemple. Pas au sens péjoratif du terme. Loin de là. Le profil de l’intérieur est plutôt du genre précieux. Mais en arrivant sur les bords de la Méditerranée en début de saison, le Malien a rapidement été fixé sur le rôle qu’il aurait à jouer. « Nianta savait qu’il était derrière Tim Blue, et il a assumé. Il a été exemplaire dans son attitude et son engagement pour l’équipe.». S’il ne l’utilise que très rarement dans son cinq de départ, Julien Espinosa apporte une « grande reconnaissance « au natif de Bamako. Diarra prend ce qu’on lui donne. Sans ciller. « Cette saison, c’est une étape d’apprentissage. Je dois me tenir prêt quand on m’envoie au combat. C’est mon rôle.»
Ambianceur
Un rôle qui peut paraître ingrat, dans l’ombre du taulier Tim Blue. Mais l’ailier fort des Sharks ne s’en formalise pas. Il continue à travailler et attend son heure. « Si tu veux aller loin, il faut être patient et bosser. Je suis derrière quelqu’un d’expérimenté, j’ai beaucoup de choses à apprendre. En Pro A, on ne me connaissait pas. Je suis arrivé un peu de nulle part.». À Antibes, Diarra se dit «en mission ». Et même si ses performances ne sont pas mises en avant sur le plan statistique, l’intérieur fait le boulot quand on fait appel à lui. « Quand il rentre, il est toujours utile « appuie Espinosa. Coéquipier de l’intérieur à Toulon, Christophe Léonard se souvient d’un joueur « enthousiaste». « Physiquement, il est au-dessus de la moyenne. Il met toute son énergie sur les rebonds et les contres.» À 24 ans, Nianta Diarra oeuvre pour le collectif et continue de progresser. « À Toulon, je savais que je n’étais pas encore prêt pour la Pro A. J’ai choisi de couper mon contrat pour partir en Pro B. Aujourd’hui, je me sens prêt.». Prêt à avancer, toujours avec le sourire. « C’est un ambianceur, sourit Léonard. Il aime bien être avec ses potes, faire des petites blagues. À Toulon, il avait son petit groupe, ‘’la clique’’. Pour lui, ils étaient intouchables (rires).». À Antibes, Diarra n’est pas encore intouchable. Mais définitivement imperturbable.