Les Sharks maintenus en Pro A… à %
Un ultime dunk de Tim Blue au buzzer final fait lever l’intégralité du banc antibois. Passés en mode chasseurs, les Sharks sont attirés par toutes les proies rodant dans leur périmètre. Des dents de requin qui ont eu raison d’un MSB trop constant dans l’inconstance. Le Mans, ou l’art de se compliquer en permanence l’existence. Alors que la balle fusait de mains en mains au premier quart-temps (7 passes, 1 seule balle perdue), alors que l’adresse extérieure était au rendez-vous (4/6 à 67 %), alors que Konaté multipliait les caviars, alors que le MSB avait la positive attitude (24-17), il est trop vite retombé dans ses travers au deuxième quart-temps (6 balles perdues, 0 passe décisive).
Blassingame facile !
Une baisse de tension encore plus flagrante lors du deuxième acte. Alors que Le Mans avait plutôt bien muselé les squales de la Côte d’Azur (10 pts encaissés seulement au 3e quarttemps), la bande à Alex Ménard a complètement ouvert les vannes dans l’emballage final : un 17-28 au final rédhibitoire. À force de jouer avec le courant alternatif, Le Mans s’est électrocuté sur son parquet.
Une fois de plus. «On a su éviter que nos baisses de tension ne durent trop longtemps, se félicite à l’inverse
Julien Espinosa. On n’a pas entamé le 3e quart-temps sur le bon rythme. Tim (Blue) prend ensuite ses responsabilités au 4e quart-temps, il remonte son niveau d’intensité et nous relance, nous redonne du rythme. » Au jeu des dents de scies, les Sharks s’en sortent beaucoup mieux. Merci une nouvelle fois à Jerel Blassingame, le petit dernier qui s’est encore bien amusé (19 pts, 10 passes), ou à Chris Otule qui, lunettes sur le nez, en a mis plein la vue au MSB (16 pts, 11 rebonds). Ajoutez-y un manque de maîtrise et de lucidité des Manceaux à des moments clés du match. Sans oublier ces boulevards coupables laissés à Monsieur Blassingame, l’ennemi public n°1. «Toute la soirée, il a fait ce qu’il a voulu. Avec ses 19 points et 10 passes, il est responsable pour 39 points, soit quasiment la moitié des points de son équipe. Depuis qu’il est là, Antibes n’est plus la même équipe. », regrettait après coup l’entraîneur manceau Alexandre Ménard. Du côté des Sharks, cette 4e victoire lors des 6 derniers matches est définitivement le signe d’un groupe qui a su rester soudé pour s’en sortir. Bien joué les Antibois !