Hymne à la joie dans la cour du Louvre à Paris
Des dizaines de milliers de militants ont célébré hier la victoire du leader d’« En marche ! »
Je suis super contente, c’est l’aboutissement d’un an de campagne », commentait cette « marcheuse » de la première heure. «Il est jeune, il est dynamique, il peut dépasser les clivages droite-gauche », renchérissait une autre. Hier, une foule immense s’est rassemblée au carrousel du Louvre, au coeur de Paris, où le mouvement En marche ! célébrait la victoire. Dans un contexte ultra-sécuritaire: policiers, gendarmes, agents privés, chiens détecteurs d’explosifs, tireurs d’élite… Fouille des sacs et palpations obligatoires. Pas de quoi freiner l’enthousiasme des milliers de participants, se prêtant volontiers au jeu des questions-réponses avec les centaines de journalistes, français et étrangers. « Je suis plutôt confiant », pronostiquait un trentenaire quelques minutes avant le résultat. Un sentiment manifestement largement partagé par la foule, prompte à entonner sans attendre La Marseillaise. A siffler aussi les adversaires dont les noms ou les visages apparaissaient sur les quatre écrans géants, branchés sur France 2, installés pour l’occasion.
Mi-électro, mi-zumba
Il n’empêche, à 20 heures, le verdict des urnes a électrisé le public, alors noyé sous un flot de milliers de drapeaux tricolores – distribués par les petites mains du mouvement. «Ce soir, on liquide tout le stock. » Les DJ’s se sont ensuite succédé sur la scène posée devant la fameuse pyramide de verre. Le carrousel du Louvre est alors devenu le théâtre d’un festival mi-électro mi-zumba, assourdissant. Contraste saisissant avec l’arrivée très solennelle, plus tard, de la star de la soirée. En fond sonore : L’Hymne à la joie – hymne européen – pour accompagner la marche, en solitaire, du président-élu jusqu’à son pupitre. Emmanuel Macron a obtenu des applaudissements timides pour son prédécesseur et a plaidé pour «une majorité de changement». Un tableau couronné par l’entrée en scène de Brigitte Macron. Le couple a salué le public, chanté La Marseillaise (rejoints sur l’estrade par des proches), puis s’en est allé vers son destin présidentiel. La foule, déjà, commençait à fondre progressivement.