Marine Le Pen
La candidate du Front national a également grappillé hier des communes dans lesquelles elle n’était pas arrivée en tête il y a quinze jours. C’est le cas à SaintEtienne-de-Tinée et SaintMartin-Vésubie, les deux fiefs du haut-pays de Christian Estrosi et Eric Ciotti qui avaient mis largement en tête François Fillon au 1er tour (respectivement 34,19% et 38,77%), Marine Le Pen devance d’une courte tête Emmanuel Macron (respectivement 50,40% et 52,45%).
L’abstention et les blancs pèsent lourd
Dans les Alpes-Maritimes, l’abstention ainsi que les blancs et nuls pèsent plus lourd encore qu’en France. Si l’on ajoute aux 26% d’abstention, les 10,5% de blancs et nuls, plus de deux tiers des Azuréens n’ont choisi hier aucun des deux finalistes. A Vallauris, ce chiffre dépasse les 40%. Par comparaison, au second tour de 2012, l’abstention n’avait été que de 19,67% des voix (5,02% pour les blancs et nuls).
Report de voix compliqué
Emmanuel Macron multiplie par 2,5 son capital de voix entre les deux tours (278 000 voix contre 111 000 et 19,04% au 1er tour). Marine Le Pen progresse également (224000 contre 163000 et 27,7 % au 1er tour). C’est le signe que la candidate frontiste a attiré à elle les voix d’un certain nombre d’électeurs de droite qui avaient voté François Fillon au 1er tour. Un électorat qui s’est sans doute aussi réfugié dans l’abstention ou le vote blanc. Une césure chez les électeurs à l’image des divergences qui ont secoué les Républicains dans l’entre-deux-tours, illustrées dans les Alpes-Maritimes par les positions contraires de Christian Estrosi et d’Eric Ciotti.