Monaco-Matin

Hier, le musée Cocteau a plébiscité la mandoline

Dans le cadre de ses traditionn­elles matinales, l’institutio­n mentonnais­e a donné carte blanche à la directrice du Festival internatio­nal de mandoline de Castellar (FIMAC), Sabine Marzé

- ALICE ROUSSELOT

En cette journée électorale, de nombreux Mentonnais ont voté à l’unanimité, hier, pour… la mandoline ! Et pour le musée Cocteau - collection Séverin Wunderman, dont le programme en matière de culture ne pouvait que satisfaire les partisans de la musique pour tous. Petits et grands. Gratuiteme­nt. Une alliance ayant été scellée au préalable, c’est à un concert en partenaria­t avec le Festival internatio­nal de mandoline de Castellar que le public a pu assister.

Trois mandolinis­tes dans le quintet

Carte blanche avait ainsi été donnée à la directrice artistique de l’événement, Sabine Marzé. Entourée, pour l’occasion, d’une équipe de campagne venue de tous horizons. Le mandolinis­te italien Carlo Aonzo, la guitariste Anne-Sophie Llorens, Patrick Barbato, contrebass­iste à l’Orchestre philharmon­ique de Monte-Carlo. Ainsi que la jeune Marine Moletto, étudiante en mandole au conservato­ire départemen­tal de musique des Alpes-Maritimes. Mus par un même esprit de partage. Une même ferveur pour faire connaître le petit instrument - atypique. Les dernières notes d’un concerto de Vivaldi planent encore au milieu des oeuvres de Jean-Cocteau quand le président (du festival), Claude-Christian Pierre, prend la parole.

« Merci à Menton de nous accorder une petite place dans sa programmat­ion. C’est une bonne chose pour notre festival, pour notre petit village. » Un bon moyen de se faire connaître auprès de la population de Menton et d’ailleurs. De la rallier à une noble cause. S’ensuit une invitation au voyage. Temporelle, d’abord : du XVIe siècle à aujourd’hui. Géographiq­ue, aussi : de l’Italie - où l’instrument

naquit - au Japon, en passant par l’Espagne et le Mexique. Et par Menton. Voire Castellar, par la pensée. Voyage à travers les émotions, enfin. Le son caractéris­tique de la mandoline évoquant tantôt la mélancolie, tantôt l’euphorie. Ovation au terme du concert. Pour des citoyens-musiciens dont le parti (pris) politique reste, avant tout, celui de l’universali­té.

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Malgré les élections, un très large public était présent pour (re)découvrir des morceaux de mandoline, hier.

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