Monaco-Matin

Nice : battu

De petites erreurs défensives ont coûté aux Aiglons un derby très disputé à Marseille. Le Gym ne peut plus finir 2e. Il reste à fêter ce podium exceptionn­el

- A MARSEILLE, WILLIAM HUMBERSET

En Suisse, de la 19e à la 38e journée, on appelle ça le «second tour». Un round fatal au champion d’automne après avoir raflé la majorité des suffrages comptables et de sympathie sur la phase aller. Monaco et Paris auront été plus réguliers, plus équipés, bref plus forts que Nice sur toute une saison. Le Gym n’a pas à rougir, tout le club aurait signé pour un tour préliminai­re de Ligue des champions. Tancés à l’Allianz, Paris et Emery pourront dire merci à leurs meilleurs ennemis marseillai­s. Et ce n’est pas un Orange Vélodrome en manque de frissons européens qui boudait son plaisir à l’issue d’un succès précieux pour la qualificat­ion en Ligue Europa. Revigoré par le souvenir de Gerets, qui a donné le coup d’envoi hier, le peuple olympien s’en est remis au coup de tête de Patrice Evra, l’an- cien Niçois (2000-2002), pour se délivrer.

Evra, retrouvail­les

Le latéral gauche qui n’avait plus croisé la route du Gym depuis treize ans (septembre 2005 avec Monaco), et plus fait un bon match depuis des mois, a plongé sa tête au deuxième poteau pour punir des Niçois trop joueurs et plus assez fringants. Même si Balotelli avait égalisé en tout début de ce deuxième acte, les hommes de Lucien Favre avaient laissé passer leur chance en première mitemps, dans un Orange Vélodrome enthousias­te et un début de match emballant. Dans ses petits souliers pendant les dix premières minutes, le Gym a récité la leçon (69% de possession) mais gâché ses munitions. Ricardo et Dalbert ont parlé la même langue mais se sont fâchés avec le poteau droit de Pelé (3’, 14’). Les deux compères se sont retrouvés sur une action d’école mais le Portugais s’est presque appliqué trop pour rétablir une parité logique au vu du scénario (33’). Orphelin de Thauvin, sorti blessé (17’) et écoeuré par Cardinale (15’), l’OM s’en est remis à Payet et ses diagonales balle au pied. L’atout numéro 1 pour profiter du moindre déchet dans le jeu en triangle niçois. C’est sur une perte de balle de Seri que l’OM est allé cherché un corner et l’ouverture du score, et c’est encore sur une offrande de l’Ivoirien qu’il a récolté sa victoire. Deux doigts ont d’abord suffi à Cardi pour stopper une première fois Gomis (18’). Mais dans le jeu aérien, c’est l’Olympien qui a eu l’ascendant (20’). Puis sur le centre de Lopez, c’est Evra qui avait le plus faim. Séduisant 45 minutes, le Gym a été moins fringant. En fin de match, c’est Lucien Favre qui était le Niçois le plus offensif en associant Donis, Balotelli et Le Bihan. Insuffisan­t pour éviter le troisième revers de la saison. Déjà assuré de battre le record du club du plus petit nombre de défaites sur une saison, le Gym pourra se recentrer sur la réception d’Angers et une invincibil­ité à domicile à préserver. Voire des adieux réussis pour ceux qui ne seront plus là l’an prochain.

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(Photo PQR/Provence) Bafé Gomis est le plus haut pour reprendre de la tête et ouvrir le score. Le Gym a beaucoup tenté mais l’OM était plus réaliste.

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