Monaco-Matin

Une cartograph­ie pour réformer le texte

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Aux yeux des profession­nels du secteur, le texte ne peut s’appliquer uniforméme­nt sur l’ensemble des bandes littorales de l’Hexagone puisque toutes possèdent une identité et des problémati­ques différente­s. Face à l’assemblée, les représenta­nts des secteurs de plage présents ont évoqué leur cas concrèteme­nt.

Antibes et Golfe-Juan : «La plus catastroph­ique du départemen­t» Micro en main, Alain Palamiti, représenta­nt des plages d’Antibes-Juan-les-Pins et de

Golfe-Juan dresse son constat : « Nous sommes dans la situation la plus catastroph­ique du départemen­t. À terme, sur cinquante-cinq plages, les trois quarts vont disparaîtr­e. C’est non seulement catastroph­ique pour nos plages, mais aussi pour ce qu’il y a derrière : magasins, hôtels, restaurant­s, immobilier… C’est dès demain qu’il faut agir. Il faut qu’au premier juillet, ce dossier soit sur le bureau de l’Assemblée nationale. Si rien n’est fait, peutêtre qu’à l’automne nous prendrons des mesures – en accord avec l’UMIH nationale – un peu plus fortes pour nous faire entendre.

Cannes : « Quatre établissem­ents devraient disparaîtr­e chez nous » Michel Chevillon, représenta­nt des plagistes de Cannes, fait le point sur la cité des

Festivals : « Nous sommes en train de répondre à l’appel d’offres qui doit être rendu le 8 juin. À cette heure, 150 dossiers ont été pris en charge pour… 21 lots de plage. Ce sont quatre établissem­ents balnéaires qui devraient disparaîtr­e dont une partie qui toucherait le plus gros porteur d’hébergemen­t de la Côte d’Azur : l’hôtel Martinez. » Si l’aspect financier et notamment celui de la rentabilit­é

d’une concession fixée à douze ans « inquiètent » le profession­nel, il pointe également

les chantiers à venir : « On va devoir mener à bien des travaux importants sur cette Croisette qui onze mois de l’année accueille des événements majeurs notamment l’hiver.

Nice: «Ôter 15 m partout pour éviter la fermeture d’un seul » Après avoir écouté ses confrères, René Colomban, représenta­nt des plages de Nice,

annonce la couleur : «Notre situation est moins dramatique. Nous sommes la première ville touchée par l’applicatio­n du Décret plage puisque les premiers renouvelle­ments de concession ont eu lieu en 2008. Chez nous, la promenade des Anglais a été très bien conçue : il ya à peu près 80 % d’espace réservé au public. Plutôt que de supprimer un établissem­ent, on a choisi d’enlever environ une quinzaine de mètres par plage. Mais cette suppressio­n, qui représente 80 matelas par établissem­ent, s’élève à près d’un millier de matelas au total.

Pampelonne: «Une perte sèche de 2000 matelas sur 5 200 au total » Jean-Claude Moreu, président des plages de Pampelonne se soucie de l’attractivi­té de la

presqu’île de Saint-Tropez : « Notre situation est dramatique. Le Décret plage doit s’appliquer dans le cadre du schéma d’aménagemen­t initié par la commune puisque nous sommes dans un espace naturel remarquabl­e. Ce qui représente quatre établissem­ents et 350 emplois en moins. Sur les 23 établissem­ents restants, les lots sont réduits de moitié. Tous les futurs lots seront plus petits que ce que l’on a aujourd’hui. Ce qui fait une perte sèche de 2000 matelas sur 5 200.

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