Le cambrioleur avait ses habitudes dans les hôpitaux niçois
Hôpitaux, cabinet médical, crèche, aumônerie... Rafin Barbouch cultivait à la fois l’éclectisme et une certaine constance dans ses cibles. Depuis février 2015, la police a imputé à cet homme de 29 ans une dizaine de cambriolages ou tentatives, tous commis à Nice. La justice a mis un coup d’arrêt à cette série en cours, en l’envoyant derrière les barreaux. Appareils multimédia, argent liquide... Le butin n’a rien d’insolite ni de très précieux. Le choix des « visites », en revanche, interpelle. Le suspect s’est introduit par trois fois, au moins, à l’hôpital de Cimiez pour des motifs bien éloignés de la santé. L’hôpital Pasteur figure parmi les « victimes » aussi.
Crèche, aumônerie...
Le cambrioleur avait de la suite dans les idées. Non loin de là, sur la même voie Romaine, une crèche et une brasserie ont été visitées. Idem pour un cabinet médical, là encore sur la colline de Cimiez. Plus à l’est, le même individu s’est introduit dans une société du quartier de l’Ariane. Le centre-ville n’a pas été oublié : cette fois, ce sont l’aumônerie de l’enseignement public et un centre de formation professionnel qui en ont fait les frais. Joli parcours, en somme. Il aura fallu un travail tous azimuts à la brigade de répression des atteintes aux biens (BRAB) de la sûreté départementale pour remonter la trace du serial cambrioleur. Relevé d’empreintes, exploitation d’images vidéo, recueil de témoignages... Le croisement des techniques policières a payé. Et permis d’interpeller le « rat d’hôpital » à son domicile. Placé en garde à vue à la caserne Auvare, Rafin Barbouch a reconnu la plupart des vols. Les enquêteurs, à vrai dire, le soupçonnent d’en avoir commis bien plus. Mais la dizaine de faits relevés suffisait amplement à l’envoyer devant le tribunal correctionnel de Nice. Jugé avant-hier en comparution immédiate, Rafin Barbouch a écopé de quinze mois de prison ferme, avec mandat de dépôt.