Le Grand-Prix électrique dépasse les bornes
Samedi, les rues de la Principauté accueilleront le ePrix, avec des voitures plus puissantes, qui courront plus longtemps, et plus vite. Mais aussi de nombreuses animations
De zéro à 100 km/h en 3 secondes, jusqu’à 225 km/h en pointe, pour 880 kg maximum (dont 320 kg de batteries), les monstres de la Fomula-E sont prêts à brûler l’asphalte de la Principauté pour cette cinquième étape du championnat, après Mexico et avant Paris. Des engins plus lourds, plus puissants (jusqu’à 1 000 chevaux), et qui tiennent mieux la route. De quoi pousser la vitesse de 20 km/h en moyenne dans les 12 virages de la version adaptée du célèbre circuit monégasque, longue de 1,76 km. «Ce championnat représente une vision du futur de l’industrie automobile », déclare la Fédération Internationale Automobile (FIA). Et l’avenir ne se jouera pas que sur la piste, mais aussi dans l’Allianz Village qui accueillera de nombreuses animations. La Drive Zone permettra de découvrir les modèles électriques de Jaguar. Sa voiture de course mais aussi son concept car i-Pace, deux modèles de Tesla, ceux de BMW, ou encore la voiture sans pilote, la Roborace, qui finalement ne courra pas sur la piste. Dans l’Allianz Explorer Zone, on explorera une série d’innovations venant de différentes industries : impression 3D, réalité augmentée ou encore des pavés cinétiques.
Se prendre pour un pilote
Voir, c’est bien. Mais pratiquer, c’est mieux. Pour un Comme sur le Grand Prix de Monaco, le danger existe sur le ePrix. La batterie qui alimente les véhicules peut subir un emballement thermique. Un phénomène que le grand public connaît : c’est ce qui a causé le retrait de la vente des smartphones Samsung Galaxy S7. Dans ce cas de figure, la température monte en flèche, de façon incontrôlable, et peut provoquer des émissions de gaz extrêmement toxiques. L’autre risque, auquel tout le monde pense en premier, c’est le risque électrique.
« Ils ne doivent sortir du véhicule qu’à pieds joints »
Le Dr Robert Scarlot, vice-président de l’Automobile club de Monaco en charge de la commission médicale est formel : « Dans tous les accidents qu’il y a eu lors des compétitions, il n’y a eu ni emballement thermique, ni choc électrique. Il n’y a pas plus de risque en Formule E qu’avec une voiture électrique du commerce. » moment ludique, un batak sera également installé. Ce drôle de portique bardé de capteurs permet de mesurer les réflexes. Un outil indispensable pour ce sport à haute vitesse, et que tous les pilotes utilisent. Programmé avec les résultats Mis cela ne signifie pas pour autant que ça n’arrivera pas. Un commissaire de piste averti en vaut deux, aussi les bolides sont équipés de voyants sur le haut du capot. S’il est vert, aucun risque, s’il est rouge, il y a un risque de choc électrique. «Et s’il ne fonctionne pas, il est considéré comme rouge », explique le Dr Robert Scarlot. Dans ces deux derniers cas, une procédure spéciale a été mise en place. Les personnes qui interviennent sont munies de gants isolants, et sont retenues par une perche. Ainsi, en cas d’électrisation, le commissaire qui tient la perche n’a qu’à tirer pour extraire le malheureux. Du côté du pilote, il a fallu apprendre un petit pas spécifique : « Ils ne doivent sortir du véhicule qu’à pieds joints, en sautant. Il ne faut pas qu’ils conservent un pied sur le véhicule, et un pied sur le sol, c’est là que le danger d’électrocution existe. » des stars du bitume comme Prost, Piquet ou Vergne, il permettra aux spectateurs de se mesurer aux pros. Passée la préparation, vient le temps des sensations. Si la course est trépidante à voir, elle l’est encore plus à vivre. Grâce à un casque de réalité virtuelle, il sera possible de découvrir les sensations des pilotes au volant. Et pour ceux qui se sentent vraiment prêts, un concours de simulateur permettra aux meilleurs d’affronter des pilotes bien réels dans une course qui restera virtuelle. Les moins téméraires pourront se contenter d’une séance d’autographes et selfies avec les stars de la Formula E.