Monaco-Matin

« Un enfant abandonné n’oublie jamais »

- PROPOS RECUEILLIS PAR MANON GAZIELLO

Vous n’avez pas rencontré Balotelli, est-ce que ça a été compliqué de trouver des interlocut­eurs ?

J’avais une difficulté majeure, je ne parle pas italien. Malgré tout, j’ai retrouvé Sandro Salvioni l’entraîneur qui l’a lancé. On a discuté au téléphone, j’avais le traducteur sur Internet à côté, ça a donné une discussion lunaire où il m’a raconté ses débuts. Ensuite, j’ai eu beaucoup de joueurs de Nice ainsi que d’anciens coéquipier­s comme Olivier Dacourt ou Maxwell.

Qu’avez-vous appris de sa vie ?

Ça a été un personnage un peu fou en Angleterre. C’était la première fois qu’il quittait son pays, un peu comme un étudiant Erasmus qui s’est bien amusé. Les tabloïds se sont enflammés. A Manchester, il y avait une matinale qui relatait toutes les rumeurs sur Balotelli. C’est un homme noir dans l’Italie du Nord, qui a été malade à la naissance, adopté et dont une partie de la famille adoptive a été touchée par la Shoah. Il a eu des soucis toute sa vie, il n’est pas accompli en tant que personne.

Qu’est-ce qui ressort de sa personnali­té ?

C’est quelqu’un qui déteste la solitude. Il a besoin d’être aimé, il a dit qu’«un enfant abandonné n’oublie jamais», c’est une vraie cicatrice au fond de lui. Il a besoin d’un cadre autour de lui, il aime la compétitio­n mais pas la pression.

Combien de temps avez-vous mis à rédiger ce livre ?

J’ai commencé à écrire début janvier, donc j’ai mis un peu moins de trois mois. Avant j’ai rencontré des gens et fait beaucoup de recherches.

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