Ivre au point de n’avoir aucun souvenir de son accident
Sacré parcours alcoolisé pour cette jeune Mentonnaise de ans ! Après s’être enivrée au Stars’n’Bars avec trois verres de vin rosé et un shot (godet de spiritueux que l’on boit d’un trait), cette assistante d’éducation a poursuivi ses libations au Gerhard’s Café. Au point de ne plus avoir le moindre souvenir sur la quantité de boissons absorbées. Terrassée, transformée en zombie éthylique ce avril dernier, la demoiselle a repris son véhicule Ford vers heures pour rentrer chez elle, dans la cité du citron. Dix minutes plus tard, des policiers, en faction au niveau de la place des Moulins, voient le véhicule passer avec une inclinaison inhabituelle : un pneu avant est crevé. Ils avertissent leurs collègues de l’échangeur de SaintRoman. La voiture interceptée, les fonctionnaires constatent l’ivresse de la conductrice. Un taux de , mg s’affiche sur l’appareil, soit , g d’alcool dans le sang. À la barre du tribunal correctionnel, la prévenue s’explique entre sanglots et chaudes larmes. Certainement apeurée par la décision pressentie pour réprimer son infraction. « La vidéosurveillance capte votre parcours quand vous démarrez du quai JeanCharles-Rey,
argumente le président
Jérôme Fougeras-Lavergnolle. Puis vous sortez du champ de vision jusqu’au Colombus où vous réapparaissez au niveau de l’église Saint-Nicolas. Vous
avez eu un accident entre ces deux sites. Vous auriez pu rentrer en taxi… » La coupable est incapable de fournir la
moindre information. « Un ami m’a dit que j’avais percuté un poteau. Mais je n’ai aucune souvenance du choc. » Une absence comblée par des pleurs et un
cri du coeur, synonyme de peur : « J’ai un emploi stable que j’aime ! Je suis désolée ! J’ai eu beaucoup de chance ! » Chance ! Un mot rappelé avec insistance par le procureur Cyrielle
Colle. « Cette jeune femme doit prendre conscience qu’elle n’est pas dans le box à cette audience avec un taux défendable. Que faut-il faire pour que les gens comprennent le danger de l’alcool à partir de deux verres ? La sanction adaptée est une peine avec sursis et un quantum de deux à trois mois d’emprisonnement au-dessus de sa tête. » Les juges seront moins sévères par rapport aux réquisitions du ministère public, avec un mois en guise d’épée de Damoclès.