LIGUE JOURNÉE) / MONACO - LILLE (DEMAIN, HEURES) « Marquer l’histoire du club »
A trois matches de la fin de saison, l’AS Monaco de Thomas Lemar n’a jamais semblé aussi proche du titre de champion de France. Le gaucher le sait mais précise que rien n’est fait
Une conférence de presse de Thomas Lemar n’est pas un moment facile. On imagine que défendre sur le gaucher doit être un long supplice également. Avec lui, les mots sont rares et les réponses sont parfois plus courtes que les questions. Peu importe, l’ancien Caennais n’est pas là pour briller face à la presse mais sur le terrain, là où son pied gauche a fait des merveilles cette saison. Avant de recevoir Lille, dimanche, le numéro 27 parle de « travail à finir ». Concentré, jusqu’au bout. Thomas, il reste une dernière marche à gravir… Il faut aller chercher ce titre, il reste trois matches et on doit prendre un maximum de points pour être sacré vite, on va tout donner.
Si vous battez Lille, le titre est quasiment assuré quand même... Oui, c’est presque fait mais on est des compétiteurs alors on veut gagner les trois derniers matches. Tout gagner. On veut le titre et rien d’autre maintenant.
Toute l’énergie du club est donc focalisée sur Lille... Oui, c’est le message du coach depuis la Juventus, ne pas perdre d’énergie en dehors en se dispersant. Il a bien insisté sur la récupération et la concentration. On a une équipe avec des joueurs expérimentés cette saison, on a toujours réussi à rester mobilisé, à ne pas sortir du cadre.
Vous êtes sollicités par l’environnement extérieur qui vous voit déjà champion ? Oui, ça parle beaucoup mais on sait que rien n’est acquis. Il faut gagner, ce n’est pas encore fait. Il ne suffit pas de rentrer sur le terrain en se disant que c’est fait, sinon on va le perdre, ce match.
Comment est l’atmosphère dans le groupe en ce moment ? On est focalisé sur nous, sur nos résultats. On ne pense à personne d’autre.
C’est mieux de jouer en même temps que le PSG ? Peu importe, il faut jouer les matches dans tous les cas. Chacun fera sa vie.
Vous en êtes à neuf victoires de suite en Ligue , c’est une série fabuleuse... On a un très bon collectif avec une très bonne entente, des automatismes se sont créés au fil des matches et le groupe est très soudé. On a toujours avancé ensemble, cette série en est le résultat.
Vous avez constamment gagné après un match de Ligue des champions ( victoires), comment est-ce que vous l’expliquez ? En Ligue des champions, on est motivé par essence car c’est le summum pour un footballeur. En Ligue , on s’est mis dans l’idée d’être champion donc c’était notre motivation ultime. Et on arrivait facilement à passer de l’un à l’autre. On est conscient de ce qu’on fait. Surpris ? Oui et non, on
connaissait nos qualités. On s’est très vite dit qu’on ferait le point en fin de saison. On sait que l’on peut marquer l’histoire du club. Plus la saison avançait, plus on avait confiance en nous. On a eu des bonnes recrues, «Rada» (Falcao), «Djib» (Sidibé), «Ben» (Mendy). Plus Valère (Germain) ou Kylian (Mbappé) qui, offensivement, ont énormément apporté.
buts en Ligue , c’est un record rare, est-ce un objectif ? On n’en parle pas du tout entre nous ( actuellement, NDLR), ce sont des chiffres qui ne nous inquiètent pas trop, sur lesquels on ne se penche pas. On ne s’intéresse pas du tout aux statistiques.
Lille ne joue plus rien, estce un avantage ou un inconvénient ? Aucun des deux. Ils seront
motivés quoi qu’il arrive. A nous d’aborder le match comme d’habitude.
Rester dans sa bulle, comment on fait ? Moi j’ai un credo simple : football, football, football. Le reste j’ai des conseillers qui s’occupent de ça, moi, je me focalise sur le rectangle vert uniquement. En dehors, je vais rester le même si on va au bout. Sur le terrain, je vais sans doute prendre en confiance, en maturité.
A domicile, Monaco est imprenable cette saison alors que ce n’était pas le cas l’an dernier. Comment expliquez ce changement ? On est plus compact cette saison, plus difficile à battre. Ce n’était pas le cas l’an dernier, mais il n’y a aucune logique, d’une année sur l’autre, ça peut changer dans un club.