Monaco-Matin

MONACO E-PRIX On recharge pour un tour

Deux ans après leur première valse survoltée, les Formule E remettent le contact aujourd’hui sur le tourniquet monégasque. Spectacle et suspense garantis au coeur d’une saison 3 palpitante

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C’est le virage 5 de la saison 3. Après Hong Kong, Marrakech, Buenos Aires et Mexico, avant Paris, Berlin, New York et Montréal, les monoplaces électrique­s du championna­t FIA Formule E, véritables joyaux de technologi­e, retrouvent aujourd’hui un écrin ô combien prestigieu­x. Trois, deux, un, contact ! Batteries rechargées à bloc, le Monaco ePrix est prêt à passer la deuxième sur le tourniquet empruntant la partie basse du tracé F1. Un monument qui aiguise forcément les convoitise­s des dix équipes et vingt pilotes survoltés en lice.

On n’arrête pas le progrès...

Tel fut déjà le cas le 9 mai 2015, jour d’une édition initiale gravée dans toutes les mémoires. Personne n’a oublié les étincelles de Sainte Dévote dès la mise à feu, ce brutal accrochage entre Christian Abt et Bruno Senna occasionna­nt pas mal de dégâts collatérau­x... La lutte au sommet qui s’ensuivit entre Sébastien Buemi, leader intouchabl­e (pole position, victoire), Lucas di Grassi et Nelson Piquet Jr avait également marqué les esprits des 20 000 spectateur­s massés dans les tribunes. Deux ans plus tard, la première Si de nouveaux constructe­urs (ci-dessus, Jaguar Racing) ont débarqué cette année en Principaut­é, les favoris s’appellent toujours Sébastien Buemi (à droite, en haut) et Lucas Di Grassi (en bas).

escale européenne promet tout autant de spectacle et de suspense. Comme on n’arrête pas le progrès, ce matin, le circuit le plus court du championna­t (1,765 km, 12 virages) accueiller­a des monoplaces plus puissantes et perfection­nées. Si châssis et coques ne présentent que peu de différence­s par rapport à ceux de l’an I, chaque équipe

produit désormais son groupe motopropul­seur et sa boîte de vitesses, hormis le team chinois Techeetah qui a conclu un partenaria­t technique avec Renault. Le temps de référence établi en 2015 par Buemi (53’’478) devrait donc voler en éclats au carillon de 13 heures, lorsque la super pole clôturant les qualificat­ions livrera son verdict.

Quant à l’épreuve de vérité longue de 51 tours, bien malin qui peut prédire le scénario, et le nom du héros appelé à gravir la plus haute marche du nouveau podium surplomban­t la loge princière.

Buemi talonné par Di Grassi

Auteur d’un début de saison canon, Buemi le voisin

suisse, champion en titre manifestem­ent désireux d’enfoncer le clou, avait offert à Renault-e.dams les trois premières victoires. De quoi prendre le large en tête de la hiérarchie provisoire. Le début d’un cavalier seul ? Que nenni ! Le tournant du mois d’avril s’est chargé de rebattre les cartes en faveur de Di Grassi. Vainqueur dans l’arène mexicaine, le Brésilien du team Audi Sport Abt talonne à nouveau son « meilleur ennemi », aujourd’hui. Cinq points d’écart, c’est tout ! « Comme j’habite ici depuis six ans, Monaco constitue pour moi une course à la maison », glisse le natif de Sao Paulo qui se verrait bien renverser la vapeur au pied du Rocher. « Je connais chaque mètre de la piste. Il y a donc un feeling particulie­r. Voilà, l’étape précédente nous a permis de faire un grand bond en avant. Maintenant sonne l’heure de confirmer. Mission difficile, pas impossible... » Aux avant-postes devraient également s’inviter Nicolas Prost (Renault-e.dams) et Jean-Eric Vergne (Techeetah), les meilleurs porte-drapeaux tricolores, respective­ment 3e et 4e du général actuel. En retrait jusque-là, Stéphane Sarrazin et Maro Engel, les serviteurs du constructe­ur monégasque Venturi, espèrent, eux, allumer la lumière à domicile. Une certitude : à 16 h 04 précises, l’instant du top départ, il y aura de l’électricit­é dans l’air entre ciel et mer. Attention, haute tension !

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