Antibes, tête haute
Méritants, les Sharks ont su faire douter le champion de France en titre, qui s’est néanmoins montré plus solide en fin de match
Pas facile de trouver la motivation dans une rencontre dénuée d’enjeu. Encore plus face à une formation de Villeurbanne, championne de France en titre, mais condamnée à faire bonne figure devant son public, si elle voulait pouvoir encore défendre son titre en Playoffs. A l’Astroballe, Antibes a pourtant réussi sa sortie. Et si les Sharks n’ont pas non plus poussé l’ASVEL dans ses ultimes retranchements, ils auront eu le mérite de jouer le coup à fond, de la première à la dernière possession. Car même dans le dur quand le monstrueux banc villeurbannais (Jean-Charles, Andersen, Hodge) les avait mis dans les cordes à la fin du premier quarttemps (18-13 puis 24-18), la formation de Julien Espinosa trouvait les ressources pour rester dans le coup, le duo Blassingame Bourdillon jouant les yeux dans les yeux avec les meneurs adverses. Et il fallait que les locaux comptent sur une belle adresse à trois points, et des lancer-francs à gogo, pour virer en tête à la pause (4438).
Galliou comme chez lui
Seulement, Antibes explosa un peu dès la reprise. Face à la montée en puissance de Kahudi et Watkins, les Azuréens ne trouvaient pas les réponses. Un 0/6 aux tirs et quatre balles perdues plus tard, ils étaient déjà loin (55-40, 25e)… Toutefois, là encore, ils ne rendirent pas les armes. Epatant pour son retour ‘‘chez lui’’, Charles Galliou, prêté par Villeurbanne, se sentait comme à la maison et enquillait les paniers longue distance (3/3) pour signer un record en carrière (13 points) et ramener sa formation assez proche (6355, 34e). Mais dans son sillage, Tim Blue et Jerel Blassingame, invisibles après la pause (0 points à 0/8 à eux deux), ne suivaient pas. Alors qu’en face, Ware, MVP des dernières finales, faisait grimper la température de l’Astroballe (72-58, 37e). L’accélération de trop pour des Antibois courageux jusqu’au bout, mais finalement trop courts.