SIGNÉ ROSELYNE
La semaine de Roselyne Bachelot
En marche ! » et « La France insoumise », qui espère devenir la principale force d’opposition, ont lancé hier leur campagne pour les législatives des 11 et 18 juin. « Vos visages, ce que vous représentez », cela «n’a encore jamais existé dans notre pays», a lancé Emmanuel Macron aux quelque 500 candidats et militants de son mouvement réunis à huis clos au Musée du quai Branly, selon ses propos relayés sur Twitter. «Vous avez une responsabilité immense. Nous sommes condamnés à réussir!»
L’imbroglio avec le Modem continue
À leur arrivée, certains responsables ont regretté le «pataquès» des investitures avec le Modem, que François Bayrou avait annoncée résolue dans la nuit. « Aujourd’hui les choses sont apaisées. Des solutions ont été trouvées», a souligné Benjamin Griveaux, porte-parole d’«En marche!», évoquant «une tempête dans un verre d’eau». Mais le secrétaire général du mouvement, Richard Ferrand, a semblé relancer la polémique en démentant tout accord d’appareil : « Ce qui est en marche, c’est
l’examen des propositions de candidatures complémentaires par la commission nationale d’investiture que nous a fait parvenir le Modem, comme “La République en marche” a pu le faire de son côté également», a-t-il ajouté. François Bayrou avait annoncé dans la nuit un projet d’accord «solide et équilibré», au terme de 3 h 30 de réunion avec les responsables du Modem, en contact avec des responsables d’« En marche ! ». Pendant ce temps-là, à Villejuif, au sud de Paris, c’était un millier de personnes, candidats, suppléants et directeurs de campagne, que rassemblait « La France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon.
Un geste envers certains communistes
Quatre jours après l’échec des discussions entre son mouvement et le Parti communiste en vue d’un accord pour des candidatures communes, la réunion s’est ouverte sur un geste de bonne volonté : « Le comité électoral a décidé que nous ne présenterions pas de candidats là où des communistes sortants ont adressé leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon», a déclaré son directeur de campagne, Manuel Bompard. Jean-Luc Mélenchon a fixé pour objectif à son mouvement d’obtenir une majorité aux législatives pour «mettre en échec la politique macroniste». «Nous sommes candidats partout, avec comme objectif de gouverner le pays et constituer une nouvelle majorité» ,at-il ajouté, espérant que les 7 millions de voix qu’il a obtenues au premier tour de la présidentielle donneront à son mouvement l’élan nécessaire pour remporter le scrutin et imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.