Monaco-Matin

Buemi reste le prince de l’ePrix de Monaco

Pole position et victoire : hier comme en 2015, le Suisse Sébastien Buemi (Renault-e.dams) a dominé sans partage la manche monégasque du championna­t FIA Formule E

- Textes : Gil LÉON (gleon@nicematin.fr) Photos : Cyril DODERGNY et Jean-François OTTONELLO

Toutes proportion­s gardées, avant l’entrée en piste des monoplaces électrique­s du championna­t FIA Formule E, hier en Principaut­é, on pouvait comparer l’affiche du 2e ePrix de Monaco avec celle de l’un de ces sommets pugilistiq­ues qui font parfois trembler le Rocher. Dans le coin bleu, Renault-e.dams : Sébastien « The King » Buemi ! Vainqueur de l’édition initiale ici même, le 9 mai 2015, champion en titre et leader du présent exercice après les quatre premiers virages exotiques. Dans le coin rouge, Audi Sport ABT : Lucas Di Grassi, alias « le challenger » ! Cinq victoires au compteur, abonné au podium final (3e en 2014-2015, 2e en 2015-2016), plus que jamais prêt à renverser un « meilleur ennemi » ne possédant que cinq petits points d’avance après l’uppercut gagnant infligé le mois dernier à Mexico.

Le record avant la pole

Et le vainqueur est… Sébastien Buemi. Même domination, même dénouement : le héros de l’édition initiale a donc fait bégayer l’histoire, hier, entre ciel et mer. Encore survolté sur le tourniquet de 1,76 kilomètre empruntant la partie basse du circuit F1, le pilote né à Aigle, dans le canton de Vaud, s’est empressé de déployer ses ailes pour survoler l’épreuve de bout en bout. En haut de la hiérarchie dès les essais libres matinaux, il commença par pulvériser son propre temps de référence, synonyme de pole position deux ans plus tôt : 52’’129 contre 53’’478, soit 1’’3 grappillée en dépit du lifting du virage de Sainte-Dévote, moins rapide désormais. De bon augure pour une chasse à la pole où la flèche bleue frappée du numéro 9 assurera l’essentiel sans affoler outre mesure le chrono (53’’313). La première ligne ? Buemi devant… Di Grassi. Vous avez dit inséparabl­es ? Restait alors à convertir l’avantage en triomphe. Réussir l’envol parfait, éviter les turbulence­s de la mise à feu, puis trouver le juste milieu entre vitesse, adresse et gestion de l’énergie 51 tours durant. Une formalité !

Batteries à plat sur la ligne

Comme on pouvait le prédire sans boule de cristal, la course ne chambouler­a pas l’ordre établi. «L’important, c’était de garder la tête au départ », racontait ensuite le héros puissance 2. «Monaco, ce n’est pas comme Marrakech ou Buenos Aires. Ici, impossible de doubler ! Voilà, j’ai réussi à prendre tout de suite un peu d’avance. Quant le safety car est entré en piste [au 20e tour, après l’accrochage entre Piquet et Vergne qui laissa le Français sur le carreau à l’épingle du Port, Ndlr], nous avons décidé d’anticiper le changement de voiture. À partir de là, je savais qu’il faudrait faire gaffe à la consommati­on en fin de course. Lucas est revenu fort. Il a mis la pression. Mais j’ai réussi à résister jusqu’à cette ligne d’arrivée coupée avec des batteries quasiment à plat. » À court de jus, celui-ci pouvait faire le plein de champagne sur le podium princier, aux côtés de Di Grassi, 2e à 0’’3, et Nick Heidfeld, 3e à 13’’6. Et en compagnie d’Alain Prost et Jean-Paul Driot, les patrons comblés de l’équipe Renault-e.dams, qui rêvent maintenant d’épingler la manche suivante à leur tableau de chasse. Cap sur Paris ! Ça rime avec Buemi…

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Encore souverain au pied du Rocher, le tenant du titre a décroché hier sa dixième victoire en Formule E. La quatrième en cinq courses cette saison...
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Sébastien Buemi, héros puissance .

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