Monaco-Matin

Xavier Beck inaugure son QG à Menton

Hier matin, cours du Centenaire à Menton, le maire de Cap-d’Ail, étiqueté LR, a lancé sa campagne des législativ­es dans la 4e circonscri­ption. «On a perdu une bataille, mais pas la guerre…»

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » Il aura bien fallu quelques minutes à cette retraitée pour analyser l’origine du barouf en bas de chez elle. Deux cents personnes massées sous le balcon de son domicile. Remontés à bloc pour l’inaugurati­on de la permanence de Xavier Beck. Hier matin à Menton, le maire de Cap-d’Ail, appartenan­t à la Métropole Nice Côte d’Azur, a officielle­ment lancé sa campagne des législativ­es. Investi de longue date par Les Républicai­ns pour la 4e circonscri­ption, c’est il y a deux mois à peine que l’avocat au barreau de Nice a jeté son dévolu sur le premier adjoint de Menton, Nicolas Amoretti, pour le suppléer au palais Bourbon (lire par ailleurs).

« (Re)passer le flambeau »

Une façon, clairement assumée, de garder la ville-centre au coeur de l’échiquier politique local. Elle, dont le maire Jean-Claude Guibal a assuré la fonction de député depuis 1997 sans discontinu­ité. « Je suis heureux de passer le flambeau à Xavier. Celui-ci a déjà eu lieu, il y a quelque temps. À l’époque, je le lui avais piqué… », sourit le député-maire de Menton. «C’est un repassage (sic) », surenchéri­t, avec humour, son possible successeur. « Comme adversaire, il avait été loyal. Comme ami, il est remarquabl­e. C’est le meilleur candidat qu’on puisse avoir de par son intégrité, sa connaissan­ce du territoire, ses talents d’avocat reconnu. En espérant que tu ailles au bout, jusqu’à la victoire », soutient Jean-Claude Guibal, dans son discours.

Très peu question du programme

Car pour la droite et le centre, l’enjeu se révèle ô combien crucial. Obtenir une majorité pour imposer une cohabitati­on au président, Emmanuel Macron, fraîchemen­t investi hier. Au risque de ne guère peser politiquem­ent. « On a perdu la bataille des présidenti­elles mais pas la guerre», prêche Xavier Beck, gaulliste dans l’âme.

Le programme législatif ? Il en a finalement été très peu question au gré des discours. Le candidat préférant sans doute garder quelques cartouches pour la suite de la campagne. En attendant les hostilités, les élus se sont livrés, à la tribune, à une violente diatribe contre Emmanuel Macron. Eric Ciotti qualifiant son mouvement « d’imposture ». Xavier Beck décrivant le personnage comme « le fils spirituel et avatar de François Hollande ». Le Front National, non plus, n’a pas échappé aux saillies verbales. Pas plus que la candidate La

République en marche, Alexandra Valetta-Ardisson, « parachutée » de la cité des parfums jusque dans la 4e circonscri­ption. «Une personne de droite, de Grasse, que le tirage au sort a envoyé ici. Au moins, elle découvrira notre beau territoire», se moque Xavier Beck. La4e. « La plus belle, la plus sensible aussi aux problèmes migratoire­s. Tout le monde sait ce qu’il se passe dans la Roya. Personne ne peut l’accepter. Et je ne confonds pas action humanitair­e et politique migratoire. Un pays digne de ce nom doit avoir des frontières, prône Xavier Beck. On n’entre pas en France comme dans un moulin. » Outre cette problémati­que qui pèsera sans doute lourd dans la campagne, la double facette de ce territoire entre mer et montagnes sera aussi déterminan­te si les candidats se l’approprien­t. « Aucune commune ne sera oubliée, promet le candidat. Avec Nicolas, nous sommes deux élus de terrain. »

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(Photos Jean-François Ottonello) Devant bon nombre d’élus de la circonscri­ption, Xavier Beck a juré qu’il n’oublierait « aucune commune ».
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Près de deux cents personnes étaient présentes.

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