Deux Italiens taclent Monaco Telecom
Les deux Italiens qui avaient profité d’une faille dans le système de Monaco Telecom afin de bénéficier d’un reversement partiel des sommes générées par les appels surtaxés, ont été relaxés. Et l’opérateur historique monégasque, partie civile dans ce procès, a été débouté de sa demande de , euros plus euros de frais (voir
Monaco-Matin du mercredi avril ).
Pourtant, en septembre , cette même société de télécommunications, convaincue d’une fraude au plan tarifaire et d’abus d’une offre de communications illimitées, avait porté plainte pour escroquerie. Elle chiffrait son préjudice à euros pour un volume de minutes de connexion ! À l’audience et suite aux interrogations du président Jérôme Fougeras-Lavergnolle, les deux personnes mises en cause réfutaient toute malversation. La souscription, au nom de la société « Publiweb » des vingt-deux lignes « forfaits illimités pros », visait la mise en relation des nombreux salariés employés à travers le monde. « J’ai seulement profité de l’offre de Monaco Telecom, annonçait à la barre un des Turinois, car elle était plus avantageuse qu’Orange. Cette pratique n’a rien d’illégal. » Quant aux importantes sommes remarquées sur le compte de l’autre personne, elles provenaient de la vente d’appartements en Italie. Un des chèques retrouvés dans un coffre représentait la garantie d’un investissement. Toutefois, l’opérateur monégasque, dans sa position de plaignant, estimait avec conviction que les lignes étaient utilisées pour le réacheminement de communications engagées alors que le contrat signé l’interdit. Les deux profiteurs lui devaient réparation ! Même le ministère public s’engageait dans la description d’un montage frauduleux. C’était grâce à l’informatique que tout fonctionnait en continu, heures sur et jours sur . Il était requis deux ans ferme pour le principal auteur des faits et quinze mois ferme pour son complice, avec délivrance de mandats d’arrêt. Mais Mes José-Marie Bertozzi et Christophe Ballerio, en défense, contre-attaquaient farouchement pour plaider la relaxe. « Aucun élément ne venait confirmer la responsabilité de l’un ou de l’autre personne. Pareille demande de l’opérateur monégasque était irrecevable. En fait, cette entreprise de téléphonie demandait à la justice de suppléer à sa propre carence… »