Nouveau tir de missile nord-coréen Trump demande des sanctions
Le président américain Donald Trump a plaidé, hier, pour un durcissement des sanctions contre Pyongyang, après un nouveau tir de missile nord-coréen en forme de défi au nouveau chef de l’Etat sud-coréen. Américains et Japonais ont demandé conjointement la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle devrait se dérouler demain après-midi. Il s’agit du deuxième tir nordcoréen en quinze jours et du premier depuis la prestation de serment mercredi du nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, qui défend un dialogue avec le Nord. Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 22 h 30 (heure de Paris, samedi), le projectile a parcouru environ 700 km avant de s’abîmer en mer du Japon. « Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les nations pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord », aindiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.
Le missile est tombé « si près du sol russe [...] que le président ne peut imaginer que la Russie soit contente », a poursuivi la Maison-Blanche. Le ministère russe de la Défense a souligné que ce projectile, qui s’est abattu à 500 kilomètres de ses frontières, n’avait représenté « aucun danger pour la Fédération russe ». L’Union européenne a condamné ce tir et les précédents qui « constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales » et «
aggravent encore davantage les tensions dans la région, à un moment où une désescalade est au contraire nécessaire », sans évoquer de nouvelles sanctions. L’Otan a condamné une « nouvelle violation d’une série de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales ». La Chine, que les Etats-Unis ne cessent d’exhorter à faire pression sur son voisin et allié nord-coréen, a tenté de tempérer. « Toutes les parties en présence doivent faire preuve de retenue et s’abstenir d’accroître la tension dans la région », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
Poutine et Xi Jinping préoccupés
Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping ont évoqué à Pékin le dossier nord-coréen et « les deux parties ont exprimé leur préoccupation devant l’escalade des tensions », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Les multiples sanctions n’ont pas entamé la détermination de la Corée du Nord à se doter de missiles balistiques susceptibles de porter le feu nucléaire sur le sol américain. Pyongyang se dit acculé par les menaces américaines à cette stratégie militaire. Avant ce nouveau tir de missile, le Trésor américain avait annoncé qu’il examinait «tous les moyens à sa disposition» pour couper les sources de financement international de Pyongyang.