Monaco-Matin

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Malgré la défaite face à Angers, l’Allianz Riviera a fêté ses héros. C’était beau !

- VINCENT MENICHINI Photos : Sébastien BOTELLA

Encore heureux que l’Allianz Riviera avait fait le plein, ou presque. Pour tout ce qu’il a magnifique­ment bien fait depuis l’été dernier, l’OGC Nice méritait bien une sortie aussi colorée et aussi animée. Hélas, elle s’est gâtée sur la fin avec au bout cette défaite – la première à domicile depuis février 2016 – qui a fait un tout petit peu tache et n’a pas été du goût de Mario Balotelli. Les Baratelli, Huck et Jouve pourront, encore, se targuer quelque temps d’être les seuls à être restés invincible­s à la maison lors d’une saison entière (197576). Glorieux, les aînés !

Un chant pour Ben Arfa

Magnifique de bout en bout, la « Sud » a passé sa soirée à chanter. Elle a profité de ces moments qui ne sont pas la norme à l’échelle niçoise, à savoir une place dans le top 3 assurée depuis plusieurs semaines. Elle a fini par couper le discours du président Jean-Pierre Rivère pour chanter à la gloire de Hatem Ben Arfa, qu’elle rêve de revoir briller sous ses yeux. Cette fois, sur le terrain, ce fut très poussif, souvent sans intérêt. Le spectacle était en tribunes, c’est déjà ça… A la pause, Angers aurait pu mener 4-2. Par bonheur, Nice est tombé sur une équipe joueuse, mais aussi maladroite dans le dernier geste. S’il en a fait le minimum dans le repli, Mario Balotelli a tenté d’améliorer ses statistiqu­es personnell­es, sans doute aussi dans l’optique de son futur contrat qui ne devrait pas être signé avec l’OGC Nice. A chaque fois, Michel s’est fait plaisir en repoussant les trois frappes de « Super Mario », le seul à s’être créé des occasions jusqu’à la tête de Srarfi sauvée sur sa ligne àla90e. Lancés dans le onze, Marcel et Donis ont mis de la bonne volonté, mais à ce niveau, ça ne suffit pas. C’est lorsqu’ils ne sont pas là Donis, Dante et les Niçois ont buté sur le mur angevin.

qu’on se rend compte que des garçons comme Eysseric et Ricardo ont un talent à part et qu’on ne les remplace pas aussi facilement que ça.

« Lucien Favre, allez, allez ! »

C’était un bon match de copains, entre deux équipes qui finissent la saison en roue libre en Ligue 1. A les voir se traîner pour défendre, les Niçois ont donné le sentiment d’en avoir plein

les chaussette­s. On peut les comprendre, ils ne jouent plus que pour le plaisir. Le plaisir, justement, rares sont ceux qui en prennent quand il faut défendre pour « rien » au bout. 41 ans après, le Gym a refait son apparition sur le podium du championna­t de France au terme d’une saison qui restera comme celle de toutes les folies et qui avait démarré le 14 août, un mois après le terrible attentat de la « Prom’ »... Sur les images d’après-match est aussi apparu le visage de René Marsiglia qui, de làhaut, a dû apprécier le spectacle proposé chaque weekend. La défaite contre Angers ne change rien. Elle n’enlève absolument rien à l’immense mérite de cette formidable bande de copains, saluée par la « Sud » jusqu’au bout de la nuit. A l’applaudimè­tre, Balotelli a été au-dessus de tous les autres, jusqu’à ce que Lucien Favre ne déboule sur la pelouse. La Populaire lui a fait part de tout son amour, comme pour tenter de le convaincre d’aller au bout de son contrat qui court jusqu’en juin 2019, alors que le Borussia Dortmund lui fait les yeux doux. « Lucien Favre, allez, allez, Lucien Favre, allez, allez », a-t-on entendu. Rien ne dit que ce chant résonnera encore en juillet prochain, au moment de jouer une qualificat­ion en Ligue des champions. A Nice, c’est déjà l’après...

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