Monaco-Matin

Réseaux sociaux : nouveaux alliés

Qu’il s’agisse de la démarche de recherche ou de la méthode de recrutemen­t, différents outils se complètent désormais sur le marché de l’emploi.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS * Étude Viadeo menée auprès de 2200 membres en novembre 2016

Si les sites spécialisé­s, le service public de l’emploi et les candidatur­es spontanées restent les canaux de recrutemen­t principaux, les réseaux sociaux se placent comme une alternativ­e innovante.

Recherche active et connectée

En 2015, selon l’Insee, moins de 10 % des recrutemen­ts émanaient des réseaux sociaux (profession­nels ou non), alors utilisés de façon marginale, en guise de vieille. Une approche aujourd’hui plus diversifié­e. « D’après notre dernière étude*, 78 % des personnes interrogée­s utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux dans leur démarche de recrutemen­t et un tiers d’entre elles pensent qu’ils deviendron­t un canal de recrutemen­t majeur. L’essor des start-ups participe grandement à ce résultat (80 % des PME de moins de 50 salariés utilisent les réseaux profession­nels pour recruter). Ils s’adressent à tous les profils, car même si ce n’est pas leur mission première, ils permettent de trouver un emploi en y retrouvant des offres exclusives. C’est plus parlant qu’un CV et l’on dispose de plus d’informatio­ns sur l’entreprise convoitée, par exemple. Les sociétés de service, du Web, de la distributi­on sont les trois secteurs qui ont le plus adopté le système. À l’ère de la digitalisa­tion et dans un objectif de développem­ent de carrière, il est essentiel de bien gérer son identité numérique. Autant donc que vous maîtrisiez ce qui se dit (et ce qui se voit) de vous sur internet ! Les réseaux sociaux profession­nels sont votre toute première vitrine. Qui êtes-vous ? Quelles sont vos compétence­s, vos savoir-faire ? Plus le profil sera complet, plus il sera visible, plus l’on trouvera facilement vos contacts et plus vous vous en ferez de nouveaux. Si vous êtes présent sur d’autres réseaux, dans tous les cas, la règle n°1 est qu’il faut limiter les plateforme­s, avec un profil complet, qualitatif, et régulièrem­ent animé, plutôt que l’inverse », souligne Laure Teinturier, responsabl­e de marque chez Viadeo.

Le ballet des applicatio­ns

L’avènement des smartphone­s a permis le développem­ent en masse de nombreuses applicatio­ns. Elles peuvent être répertorié­es selon trois critères : les jobboards (diffusion des offres), les spécialist­es de l’intérim et les sites carrières des entreprise­s. En complément de ces outils d’annonce, des plateforme­s ont été créées, permettant aux candidats de postuler en direct. Un concept aujourd’hui appelé recrutemen­t mobile ou m-recrutemen­t qui séduit des utilisateu­rs plus jeunes et dont la communicat­ion se construit de façon moins convention­nelle (publicités et médias). La capacité de personnali­sation de l’outil mobile et sa flexibilit­é permettent de recruter plus rapidement : CV standardis­és, annonces raccourcie­s, géolocalis­ation des offres et réactivité de réponse. De nouvelles pratiques qui s’adaptent donc à chaque profil d’entreprise et de postulant, chacun trouvant en ces outils, une façon moins consensuel­le de créer un lien profession­nel.

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(Photo ©Thinkstock) Lors du dernier club RH Paca en mars , % des employeurs indiquaien­t utiliser les réseaux sociaux et les sites d’annonces pour recruter.

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