Anthony Malvault, indépendamment vôtre
Jamais encarté dans un quelconque parti, le jeune Roquebrunois ambitionne de devenir le nouveau député de la 4e circonscription. Avec un programme façonné à partir de doléances
C’est dans son fief, à Roquebrune, qu’Anthony Malvault a souhaité organiser une grande réunion publique, jeudi. Pile un mois avant le premier tour des élections législatives - auxquelles il se présente sans couleur. Sinon celles de la France - étalées à la vue de tous - et d’un mandat tourné vers l’écoute. Car la particularité du candidat, entouré de personnes issues de la société civile, c’est qu’il a souhaité concocter un programme en s’appuyant sur les doléances des habitants de la 4e circonscription. Un programme dont il connaît les grandes lignes présentées pêle-mêle - mais qui n’a, pour l’heure, rien de définitif.
Mesures en tout genre
Déjà très engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire, le jeune homme souhaite notamment que soient mises en place des délégations d’élèves dont la mission serait avant tout d’être «attentifs» .Demanière à passer « de témoin à témoin actif », expose son suppléant, Stéphane Bachet. Enchaînant sur une autre nécessité : juguler « la baisse des budgets dédiés à l’hôpital ». Vient la question, épineuse, de l’attribution des logements sociaux. « Je connais des gens qui en bénéficient sans en avoir besoin. Il faut renforcer le contrôle, réévaluer la solvabilité », assène Anthony Malvault. Avant d’énumérer des projets de loi de tout poil: offrir systématiquement les 30 premières minutes de stationnement pour permettre aux gens de « consommer la tête libre», faire payer aux détenus leurs frais d’incarcération, garantir un accès à la fibre optique pour tous, exonérer de charges durant un an les entreprises qui embaucheraient un chômeur longue durée, exonérer les heures supplémentaires pour « assouplir les 35 heures », permettre un contrôle des nouvelles implantations d’antenne relais, rétablir le service militaire pour les 16-25 ans déscolarisés, renforcer les moyens humains dans la lutte contre les cambriolages, régler les dysfonctionnements du RSI (Régime social des indépendants), renforcer les moyens de la justice, taxer «lourdement» les entreprises qui délocalisent… Attentifs à cette ébauche de programme - globalement libéral et sécuritaire - les habitants ont encore quelques remarques. Laurent note ainsi que le calcul de la retraite pour les commerçants relève du parcours du combattant, en l’absence de salaire à déclarer ; Murielle appelle au respect des animaux, un autre Laurent requiert davantage d’aides de l’État pour les petits commerces. On pointe du doigt, également, l’absence de sanction pour « non-continuation de contrat », quand les subventions ne sont plus versées au terme des emplois aidés. Anthony Malvault promet de se
pencher sur ces cas. D’être toujours et encore sensible à la critique. Assure que d’autres thèmes devront être peaufinés, d’ici à juin. À l’instar d’un retour à la semaine de quatre jours pour les écoliers. D’un retour de la retraite à 60 ans, aussi. Bien qu’à l’approche de la date fatidique, le jeune homme n’ait pas la tête à chômer.