Monaco-Matin

Le Rocher accueille une famille de faucons

La Direction de l’Environnem­ent a noté, début mai, la naissance de deux faucons pèlerins sur les falaises du Rocher. Une espèce protégée qui atteste du caractère écologique du lieu

- SKANDER FARZA

Ils sont nés au bord de la Méditerran­ée, juste audessus du port de Fontvieill­e. Deux oisillons répondant au doux nom de Falco peregrinus ou, plus communémen­t, faucons pèlerins. Des spécimens qui ont élu résidence au sein de cavités creusées dans les falaises du Rocher, repérés au début du mois par les services de la Direction de l’Environnem­ent qui se réjouit de la trouvaille. « Les flancs de montagne et de falaises sont leur habitat naturel, détaille Vincent Galio chef de section. Ils aiment avoir de la hauteur car ce sont des rapaces qui chassent d’autres oiseaux en plein vol. » Son collègue Raphaël Simonet relance, en ajoutant: «C’est un régulateur de population en ce qui concerne les pigeons notamment. On ne peut pas quantifier exactement son impact mais, ce qui est sûr, c’est que ce serait pire sans lui. »

Une preuve verte

C’est grâce à un travail d’inventaire qui remonte à 2010, couplé à des observatio­ns quotidienn­es, que la Direction de l’Environnem­ent a noté la présence de ces spécimens. Selon ces spécialist­es, la présence de ces faucons en Principaut­é atteste des conditions « excellente­s du point de vue environnem­ental » qui y règnent. À cause de la pollution, la population en France de faucons pèlerins a drastiquem­ent chuté pour se résumer à une quarantain­e de couples dans les années soixante. Aujourd’hui, ce chiffre a bien grimpé notamment en raison de la multiplici­té d’espaces dédiés à leur reproducti­on. « Les faucons ont plusieurs zones de nidificati­on dans la région notamment vers la Turbie, explique Vincent Galio. Mais comme beaucoup d’autres rapaces, ils délimitent un périmètre de chasse gardée qui leur est propre. En conséquenc­e, la famille qui habite ces excavation­s est sûrement la seule à Monaco. » Pour les curieux qui voudraient observer ces rapaces, ils sont reconnaiss­ables à leur allure trapue, aux ailes en forme de faux et leur plumage dorsal très sombre. Mais attention, les spécialist­es vous déconseill­ent de trop envahir l’animal, au risque qu’il s’envole vers d’autres recoins de falaises plus calmes. L’endroit exact de leur nid est d’ailleurs tenue secret… À vos jumelles !

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(DR et S.F.) « On laisse toujours traîner un oeil quand on se balade » : c’est avec cette bonne habitude que les spécialist­es ont appris l’heureux événement.

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