Nuit de folie
Après la rencontre sacrant l’ASM championne de France mercredi soir, joueurs et supporters ont fêté le titre jusqu’au petit matin.
Les supporters des Rouge et Blanc ont cloué le bec à toutes les mauvaises langues. Et pas seulement mercredi soir, le jour du sacre, dix-sept ans après le précédent. Ils ont prouvé à la Terre entière – ne nous emballons pas tout de même, disons, à la France entière – qu’il y avait un peuple de passionnés de ballon rond derrière l’équipe de la Principauté. Et que ce peuple-là, qu’il vienne de Monaco, de tout l’hexagone et de bien plus loin encore, savait faire vibrer le stade Louis-II. N’en déplaise à certains qui continuaient de plaisanter au début du match face à l’AS Saint-Etienne – «Oh le frisson, on se croirait en Argentine », a-t-on entendu en tribune de presse –, les aficionados de l’ASM ont poussé leur équipe tout au long de la saison, chanté, agité écharpes et drapeaux, encouragé leur club de toutes leurs forces. Et mercredi soir, au moment tant attendu où Suba, Falcao, Mbappé et tous les potes de la bande à Jardim ont soulevé le trophée de champion de France, le Louis-II a exulté. Heureux. Ému. Fier de ses couleurs, le rouge et le blanc. Démontrant qu’il était un peuple de football. Un vrai.
« Ce groupe est extraordinaire »
Le premier des supporters de l’ASM, le prince Albert II, en avait presque les larmes (de joie) aux yeux, tard mercredi soir sur la pelouse du stade Louis-II, devant la caméra de Canal +. « Après une saison extraordinaire, cette victoire finale à domicile est l’aboutissement de beaucoup de choses. Il y a quatre ans et demi, on était en Ligue 2, on se retrouve champion de France. Il y a eu ce parcours extraordinaire en C1. Ce groupe est extraordinaire, talentueux et de très bon esprit, mené par un grand entraîneur. C’est un travail de toute une équipe, mais aussi du staff, et des supporters. Cette équipe a un talent énorme avec des jeunes qui peuvent encore progresser. » Le souverain a été parmi les derniers à quitter le stade, à 0h54 précises. Sans doute pour savourer l’instant jusqu’à la lie. La fête s’est poursuivie dans la rue, avec un long concert de klaxons, puis dans plusieurs établissements de la Principauté. Qui a dit que Monaco n’avait pas de supporters ?