Attentat du -Juillet : les juges d’instruction viendront à Nice à la rencontre des victimes
Faire le point sur l’enquête, près d’un an après le drame. Faire part aux familles de ses avancées. Tel est le sens de la venue prochaine, à Nice, des magistrats chargés de l’enquête sur l’attentat du 14-Juillet. Selon nos informations, le juge instructeur Claude Choquet et ses collègues associés à ce dossier douloureux se rendront sur la Côte d’Azur, fin juin, avant de rencontrer à Paris d’autres familles impliquées. Une réunion similaire avait été organisée dans la capitale à la suite du 13-Novembre. Entourée à ce stade du plus grand secret, la rencontre prévue sur la Côte d’Azur n’est pas encore confirmée officiellement. Le lieu où elle se tiendra n’est pour l’heure pas connu. Quoi qu’il en soit, il devra pouvoir accueillir des centaines de personnes.
Toutes les parties civiles convoquées
Toutes les victimes qui se sont constituées « partie civile » seront convoquées, dans l’enquête sur l’attentat qui a fait 86 morts et 434 blessés. Les familles endeuillées, les victimes blessées ou choquées, mais aussi leurs avocats sont attendus à cette séance d’explications. Contactée, Emilie Petitjean, présidente de l’association Promenade des Anges-14 juillet, attend avec impatience cette étape. « Nous n’avons aucune info récente. J’aimerais bien savoir où ils en sont, témoigne cette mère endeuillée. Quelque part, même si cela peut sembler paradoxal, j’aimerais que l’on me confirme que quelqu’un l’a commandité. Ça me ferait tellement mal au coeur de savoir que c’est seulement lui [le tueur au camion] qui a pété un câble… » Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a été abattu par la police sur la promenade des Anglais. Mais six complices présumés ont été mis en examen. En parallèle, deux procédures croisées opposent devant le tribunal correctionnel de Paris Bernard Cazeneuve et Sandra Bertin. L’ancien ministre de l’Intérieur a attaqué la responsable du centre de supervision urbain de Nice pour « diffamation publique ». La Niçoise a riposté avec une plainte pour « abus de pouvoir ».