Monaco-Matin

Jour de fête

Vainqueurs (-) à Rennes, les Monégasque­s terminent le championna­t sur une bonne note. Le PSG (e) finit à...  points de l’ASM !

- A RENNES, MATHIEU FAURE

3e match de la saison mais toujours cette même envie implacable de gagner. A Rennes, Monaco a terminé sa saison par une nouvelle victoire (2-3, Fabinho, Jemerson, Jorge), sa douzième de suite en Ligue 1. Une victoire acquise avec sérieux et applicatio­n malgré des coquetteri­es dans le onze de départ (premières titularisa­tions en L1 pour Sy et Jorge, le brassard pour Bakayoko, formé à Rennes) et une préparatio­n tronquée par la célébratio­n du titre depuis mercredi. En fait, c’était une belle soirée de copains pour les Monégasque­s qui ont pénétré sur la pelouse rennaise avec les cheveux aux couleurs du club. Un coup de peinture qui a concerné tous les membres de la délégation, des intendants au staff médical. Une rentrée sous une haie d’honneur des adversaire­s du soir et les applaudiss­ements du stade rennais, en guise de respect. Au final, Monaco aura pleinement profité de l’engouement du titre de champion et du fair-play de l’adversaire du soir pour gagner un trentième match cette saison en championna­t (sur 38) et valider ainsi un parcours XXL en Ligue 1 : 95 points (un de moins que le record du PSG), soit une moyenne de 2,5 points par match et une avance finale sur le PSG de 8 points. Stratosphé­rique. Dans dix ans, quand on regardera le parcours des Mbappé, Lemar, Bakayoko, Silva ou Fabinho, il faudra se souvenir que nous avons eu la chance, que dire, l’immense privilège de les voir jouer sous nos yeux pendant une saison entière. Une année comme peu de club en connaît. Une saison où tout fonctionne, tout marche, tout réussit, tout s’éclaire.

L’amour du jeu

On pourra alors dire fièrement à nos enfants, oui, c’était ça l’AS Monaco. Une équipe que l’on citera lorsque l’on parlera beau jeu dans une soirée autour d’une roteuse. Ainsi, Monaco prendra place aux côtés du Barça de Johan Cruyff, de l’Ajax de Rinus Michel, du Milan de Sacchi, du PSG de Laurent Blanc ou du FC Nantes de Coco Suaudeau. Des équipes qui ont donné à des gamins l’envie de joueur au football, mais aussi d’aller se déplacer dans les stades de France, ce pays où il est si compliqué d’organiser le moindre déplacemen­t de supporters. Car venir voir l’ASM, c’est l’assurance de voir du football. C’est simple, on paie son billet pour reluquer cette machine à plaisir. Il n’y a qu’à voir l’entrain mis, hier, par Mbappé et Lemar dans un match sans enjeu ni intérêt pour comprendre leur amour du jeu. Cette bande de copains n’aura jamais pris de haut le moindre match ni négliger la moindre possibilit­é de se montrer, de jouer, de kiffer ensemble. Cette escouade du plaisir aura mis la France dans sa poche avec ses buts, son jeu, son insoucianc­e et son arme de séduction massive principale : Mbappé. Car, dans l’imaginaire des gens, l’AS Monaco 2017 reste et restera celle de la venue au monde d’un phénomène de 18 ans au sourire doux et à la fraîcheur déconcerta­nte. C’est ça l’AS Monaco. Un putain de millésime classé. Respect, Messieurs. Et surtout merci.

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(Photos AFP) Mbappé et Fabinho en joie : Monaco est invaincu sur la phase retour avec  victoires et  nuls. Le titre de champion en poche, les Monégasque­s n’ont rien lâché.

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