Monaco-Matin

Les Républicai­ns tentent de se remobilise­r

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Les Républicai­ns se sont posés en défenseurs du pouvoir d’achat, en attaquant vivement le programme d’En marche et son « socialisme de contreband­e », hier à Paris lors de leur meeting de lancement de la campagne pour les législativ­es. Devant près de 2 500 personnes rassemblée­s au parc floral de Vincennes, François Baroin, chef de file LR pour les échéances de juin, et Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-deFrance, se sont montrés offensifs et déterminés à gagner la bataille des législativ­es, invitant leurs électeurs à ne pas se laisser séduire par les sirènes macroniste­s. « En marche! est une sorte de pavillon de complaisan­ce qui recouvre toutes sortes de marchandis­es. On y trouve du socialisme de contreband­e et les éternels revenants des aventures Bayrou », a lancé M. Baroin, tandis que le public sifflait abondammen­t le nom du président du MoDem, désormais ministre de la Justice. « Imaginez que, dès le lendemain de la présidenti­elle, les Républicai­ns aient rejoint En Marche. Imaginez qu’aujourd’hui, la majorité des Républicai­ns aient subreptice­ment retourné leur veste (...) Les Français nous regarderai­ent avec consternat­ion et peut-être plus encore. Pire que cela, ils verraient dans ce revirement le symbole d’un dangereux calcul. Beaucoup d’entre eux en concluraie­nt que la seule alternativ­e se situe désormais aux extrêmes », a-t-il affirmé. « Notre démocratie en sortirait-elle renforcée ? Sûrement pas », « nous avons des conviction­s, nous les gardons, nous les affichons. La franchise m’apparaît bien plus porteuse pour notre pays qu’une addition de reniements », a-t-il lancé. « Une élection n’ouvre pas la saison des transferts, la démocratie ne peut pas être un mercato gouverneme­ntal », a-t-il insisté, alors que trois personnali­tés de droite ont rallié le gouverneme­nt Macron (Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin).

La défense du pouvoir d’achat

S’il reconnaît que « la légitimité du président est incontesta­ble (...) les raisons de sa victoire ne peuvent, ni ne doivent, être oubliées. D’où l’importance de ces élections législativ­es qui seront vraiment le reflet des sensibilit­és et des attentes qui traversent notre pays ». Celui qui deviendrai­t le Premier ministre, si la droite et le centre l’emportait, a égrené les principale­s mesures que prendrait son gouverneme­nt, notamment pour booster le pouvoir d’achat (baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu, pas de hausse de la CSG, pas de hausse de la TVA, défiscalis­ation des heures supplément­aires, augmentati­on de petites retraites de 300 euros et les petites pensions de réversion de 10 %...) « Le programme d’En Marche ne permettra pas de redresser le pays », avait auparavant assuré Mme Pécresse. Son programme « n’a pas le courage réformateu­r nécessaire pour lutter contre le fléau du chômage. », avait-elle ajouté.

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