Monaco-Matin

L’OGC Nice finit au courage

Diminué, le Gym a eu la force d’arracher un nul grâce à un penalty de Seri

- VINCENT MENICHINI, À LYON

C’était une soirée dénuée d’enjeu, mais qui a permis d’en savoir plus sur la capacité des uns et des autres à répondre présent si besoin. Dans un Parc OL peu garni mais très remonté contre ses dirigeants et son entraîneur, l’OGC Nice a par moments déroulé un football de qualité, prenant le parti de jouer, et ce malgré une équipe fortement remaniée. Sans Balotelli, Baysse, Dante, Eysseric, Ricardo, Cyprien, Le Bihan ou encore Plea, soit huit titulaires en puissance, il a montré un visage séduisant en première période, prouvant qu’il avait de la ressource, mais surtout des jeunes en nets progrès. Hélas, cela s’est gâté en deuxième mi-temps, période choisie par Alexandre Lacazette pour soigner sa sortie. Comme toujours à l’extérieur, Donis a cassé des reins. Le Grec court plus vite que tout le monde et offre en permanence des solutions dans la profondeur. Après le but contre son camp de Le Marchand, c’est lui qui a égalisé, profitant d’un travail remarquabl­e de Koziello qui a rappelé que le football se jouait beaucoup avec la tête. Quand d’aucuns auraient tenté un lob improbable de cinquante mètres, lui a temporisé, accéléré, cadré et offert une offrande à Donis. La grande classe.

pour Mahou

En face, l’OL, à onze points avant le coup d’envoi et qui le restera, n’a longtemps rien fait pour faire briller Lacazette qui avait, la veille, annoncé son départ, sans doute vers l’Atlético Madrid. L’attaquant lyonnais est Dalbert à Valbuena : on ne passe pas !

sorti de sa torpeur au retour des vestiaires pour inscrire ses 128e et 129e buts avec son club formateur, à seulement 25 ans (100 buts en Ligue 1). À 2-1, Lyon a posé sa patte sur le match, mais s’est fait avoir sur une énorme percée de Dalbert qui a eu la lucidité de servir Donis en retrait pour l’égalisatio­n. Magnifique ! En fin de match, Lucien Favre a lancé Hicham

Mahou pour la première fois en Ligue 1. Ce pur produit du centre de formation, né à Nice en 1999, a été tout près de tromper Lopes sur sa première occasion, mais le gardien lyonnais l’a obligé à sauter pour éviter de se faire couper en deux. L’arbitre n’a pas bronché, tant pis pour le Gym qui a eu la force d’égaliser sur penalty après une faute de Nkoulou sur Srarfi, entré quelques minutes plus tôt alors qu’on pensait voir Bosetti une dernière fois sous le maillot niçois. Au final, Nice a esquivé une troisième défaite de suite qui lui pendait pourtant au nez. Ça n’aurait pas été mérité au vu de la saison exceptionn­elle des Niçois qui resteront, quoi qu’il advienne, dans la mémoire collective.

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(Ph. PQR/Le Progrès)

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