« On a réveillé la France »
Aaime tellement Monaco qu’il s’est fait tatouer le logo du club sur son avantbras droit. Arrivé en 2012, l’Italien s’est confié sur la saison fabuleuse de l’ASM.
Comment se sent-on après une telle saison ? C’est un énorme plaisir. Une immense satisfaction personnelle d’être champion de France après l’avoir été en Ligue . Un bonheur incroyable pour moi, pour le club, pour tous les gens qui oeuvrent au quotidien autour de nous. On a fait, je crois, une chose énorme cette saison. Surtout pour nous, les vieux, qui sommes à Monaco depuis un moment, c’est une sensation indescriptible.
Contre Saint-Etienne, quel était votre sentiment au moment de vous présenter devant le Pesage avec Subasic, Germain et Dirar ? Là, tu oublies tout. C’est une récompense méritée pour le travail effectué depuis ans. On n’oublie pas que l’on a gagné le championnat de Ligue quatre ans jour pour jour avant celui de Ligue , c’est un formidable signe du destin. On a ramené Monaco dans l’élite du football mondial. Quand tu vois des gens t’acclamer et crier ton nom, voir tous ces gens heureux, ça montre que l’on a laissé une trace dans l’histoire de ce club.
C’était important de jouer, même minutes, le match du titre ? Oui, forcément. Je n’ai pas beaucoup joué cette saison mais ce n’est pas important. Le plus important c’est de voir le club gagner des matches et se rendre compte que Monaco a gagné le championnat. Tout le monde veut jouer mais les cas personnels passent après le groupe. Le football doit être comme ça.
L’émotion est-elle différente de la remontée en Ligue ? C’est bien plus fort. La Ligue , c’est autre chose. Surtout devant le PSG qui a poussé jusqu’au bout et qui a, malgré tout, fait une grosse saison. Depuis que je suis en France, le PSG a dépensé millions d’euros sur le mercato mais qui a gagné le titre cette année ? C’est Monaco ! Cela montre que nous avons bien travaillé depuis cinq ans.
Quand avez-vous pris conscience que vous pouviez être champion ? Franchement ? Tout de suite (rires). Dès qu’on a commencé nos premiers matches, je me suis rendu compte de la force de l’équipe. Au fond de moi, j’espérais vraiment que l’on allait faire quelque chose cette année. Petit à petit, on se l’est dit entre nous mais on a bien pris le soin de ne pas trop le dire publiquement trop vite. On voulait au début surtout terminer sur le podium mais ce que l’on a fait c’est énorme. On a réveillé la France. On a une équipe de petits, des mômes de , , ans, c’est formidable. On va rester dans l’histoire du football français.
Maintenant vous avez Monaco dans la peau ? (Il montre son tatouage), Oui, je l’avais promis. Ce club fait partie de ma famille dorénavant. Je suis lié à vie à ce club.
Au point de prolonger l’aventure (il est sous contrat jusqu’en ) ? J’ai déjà évoqué le cas avec le président en janvier, on va très vite se revoir maintenant que la saison est terminée. On est d’accord tous les deux pour continuer l’aventure. Je veux finir ma carrière ici. J’ai ans, je ne suis jamais blessé, je suis toujours là, au top. En Ligue des champions, j’ai répondu présent.
Comment s’est déroulée cette semaine de fête ? Ahhhh (rires). Après le titre, on a profité comme jamais. Dès le coup de sifflet final contre Saint-Etienne, c’était parti. On a fait la fête mercredi, jeudi, vendredi, samedi, aujourd’hui, demain, et puis on va en profiter le plus possible. Ensuite, je vais rester un peu à Monaco car mon enfant est encore à l’école. Après, je vais aller profiter de l’Italie pour me reposer.