Monaco-Matin

Le conflit israélo-palestinie­n au programme aujourd’hui

-

Après l’Arabie Saoudite, direction Israël. Avec le rêve proclamé de réussir là où tous ses prédécesse­urs ont échoué : mettre fin au conflit entre Israéliens et Palestinie­ns. Affichant son optimisme, Donald Trump a dit de ce conflit, l’un des plus vieux du monde, que c’était le «deal le plus difficile à conclure», «l’accord ultime», tout en promettant : «Nous allons y arriver.» Le président américain a déjà déjoué les attentes sur ce dossier, en donnant aux Palestinie­ns plus d’espoir que prévu et en décevant la droite israélienn­e, qui s’était emballée après son investitur­e.

Multiples revirement­s

Mais il vient d’essuyer des critiques israélienn­es liées à des déclaratio­ns de la Maison-Blanche sur le statut, ultra-sensible, de Jérusalem. Et la récente polémique sur le fait qu’il a partagé avec deux officiels russes des renseignem­ents hautement classifiés fournis par Israël a aussi fait des vagues. Sans oublier qu’il a envoyé des signaux confus sur la manière dont il compte approcher le dossier. Pendant sa campagne électorale, il avait ainsi promis de transférer l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et alarmant les Palestinie­ns et le monde arabe… mais ne semble plus si pressé aujourd’hui. Puis, lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison-Blanche en février, il a déclaré qu’il soutiendra­it un État unique si cela permettait de parvenir à la paix, remettant en question des années d’efforts internatio­naux pour une solution à deux États, et faisant le jeu de la droite israélienn­e. Mais il a aussi exhorté Israël à freiner la colonisati­on des Territoire­s occupés, préoccupat­ion de longue date des Palestinie­ns et d’une grande partie du monde. Et en recevant Mahmoud Abbas ce mois-ci, il a prédit avec confiance qu’un accord de paix était à portée de main.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco