Monaco-Matin

Les yachts se refont une beauté avant la course

Navires de plaisance 362 jours dans l’année, certains yachts, le temps du Grand Prix de Formule 1, se transforme­nt en loges privilégié­es. Immersion sur le Byron, en pleins préparatif­s

- SKANDER FARZA

Au Grand Prix, tout ce qui est près des pistes est bon à prendre. La règle s’applique en particulie­r aux yachts du port Hercule, transformé­s pour l’occasion, en loges de luxe XXL. Un business bien installé en Principaut­é, auquel Isabelle Celario et Daniel Elena ont compris tous les rouages. «Il y a beaucoup d’entreprise­s à Monaco qui proposent ce genre de service. Il est donc difficile de se faire remarquer », avoue l’ancien copilote de Sébastien Loeb. C’est par la réunion de leurs entreprise­s respective­s, Incentive Concept et All Sports Management, qu’ils gèrent la location de deux yachts, dont le Byron est le plus imposant – 44 mètres de long pour accueillir, jusqu’à dimanche, cocktails, dîners, soirées, et même douze couchages pour les plus fortunés. « Ça demande une organisati­on folle, explique Isabelle. Plusieurs packages sont proposés aux clients, on peut dormir sur le bateau ou juste passer une soirée. Dans tous les cas, pour louer l’équipage et le navire, c’est environ 150 000 euros la semaine. »

 personnes à bord

Sur le ponton, la matinée est consacrée à la pose de la moquette, de qualité identique à celle du tapis rouge de Cannes. Celle-ci est grise mais demande autant de soin de la part des employés d’une société tierce, bien consciente également du marché fructueux du Grand Prix. «On travaille sur près de 21 bateaux au port. En quatre jours, on fait environ 15 % de notre chiffre d’affaires», lance Maxime Sieur, responsabl­e de la vingtaine d’employés présents. Peaux rouge écrevisse et fronts suintants, depuis 7 h du matin ils ont pour mission de recouvrir le navire de 400 mètres carrés de moquette. Une assurance pour les propriétai­res de retrouver le moins de traces possible des « folles soirées monégasque­s », rit Maxime, qui accueiller­ont quelque 400 personnes à bord. Il est 11 h, une échelle doit être amenée à la proue du bateau, pour servir de promontoir­e aux invités venus en navette des quais de Fontvieill­e. Un deuxième coup de moquette est nécessaire sur les murs, par peur que l’un soit rayé. Le tout en évitant les replis de moquettes et rouleaux de scotchs jonchant le sol. Même si on n’est pas sur une barque, ne pas se bousculer reste compliqué. Les surfaces du Byron toutes recouverte­s, ne reste plus qu’à ressortir tous les meubles entreposés auparavant à l’intérieur. Mais ça, ce sera pour l’équipage du navire qui se prépare à jongler entre le costume de serveur et la tenue de nettoyage. Le navire reprendra son blanc immaculé dimanche soir, comme si de rien n’était.

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(Photos Cyril Dodergny) Ici, on condamne le jacuzzi du pont central pour en faire un dancefloor.

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