Monaco-Matin

PROA (BELLE DU QUART DE FINALE DES PLAYOFFS) Avancer sans trembler

Après avoir remis les pendules à l’heure, la Roca Team retrouve une dernière fois l’ASVEL ce soir. Cette fois, il faudra rester maître chez soi pour espérer se qualifier pour les demi-finales

- FLORENT CAFFERY

Il n’est plus question de marcher à tâtons dans sa propre demeure. L’interdicti­on de s’asseoir sur un strapontin de Gaston-Médecin en contemplan­t l’ASVEL dicter sa loi est en vigueur pour ce soir. Si la clique de Jamal Shuler a savamment scalpé les Rhodaniens chez eux avant-hier (71-66) après une manche initiale en grande partie catastroph­ique lundi (69-72), ce n’est pas pour replonger dans ses travers sur cette belle. L’équation est simple. Si l’ASM ne veut pas se voir cambrioler son parquet une deuxième fois de suite (ce qui n’est jamais arrivé sous l’ère Mitrovic depuis son arrivée en 2014), Wright and Co doivent délaisser le spectre de la tétanie. Ce mini-feuilleton entre le premier de la phase régulière et le champion de France en titre est tellement du genre rocamboles­que qu’il ne peut se clôturer en pétard mouillé. Il tient en haleine. En remettant les compteurs à zéro à l’Astroballe, la Roca Team a fait dérailler son homologue là où elle avait elle-même péché 48h plus tôt. Dans l’envie, dans le caractère, dans la gestion du timing, des transmissi­ons et des shoots. En réajustant son puzzle (Davies et Ouattara dans le cinq de départ), en retrouvant cette ardeur défensive caractéris­tique de ses hommes, Mitrovic a résolu l’énigme pour étouffer la bande à un Ware méconnaiss­able (7 points contre 18 lundi).

Oublier la bête noire

Les rotations n’étaient plus un supplice, Dee Bost a ravivé les braises dans le money-time (12 points dans le QT4) et J.D. Jackson, le technicien villeurban­nais, en est sorti groggy. «Ils étaient tellement agressifs, parfois excessivem­ent (28 fautes ndlr) et cela nous a sortis de notre structure. » Voilà pour l’état des lieux. Ce soir, dans un Gaston-Médecin qui risque de faire le plein (la moitié des places a été vendue la nuit suivant le match 2), Monaco a plus qu’un simple ticket en demifinale­s à décrocher. L’occasion est trop belle de laisser à quai son propre bourreau de la saison passée. Elle est aussi trop enthousias­mante afin de continuer à croire qu’un leader de la phase régulière peut rafler les playoffs (ce qui n’est plus arrivé depuis Cholet en 2010). Mais elle constitue surtout une logique pour coach «Z », lui qui a préféré ne pas trop s’égarer après le match 1 au sujet d’un arbitrage plus qu’en dilettante. « Quand on travaille depuis le début de saison pour terminer premier, tout ne peut pas s’arrêter dès les quarts des playoffs. Mes gars méritent d’aller au minimum en finale. Il est impossible d’abandonner. » Même avec un Caner-Medley, un Shuler, un Gladyr « pas à 100 % » et sans Aboudou (hanche), lâcher les fauves dans l’arène princière est la seule option viable.

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(Photo Jean François Ottonello) Pour s’imposer chez elle et se qualifier pour les demi-finales, la Roca Team de Brandon Davies devra dicter sa loi.

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