Monaco-Matin

Pro A: Monaco sorti par l’ASVEL

Monaco ne disputera pas la demi-finale. Villeurban­ne a imposé sa maîtrise. Au courage, à la folie, la Roca Team, privée d’adresse, et sans Amara Sy, a pourtant failli tout renverser. En vain

- FRANÇOIS PATURLE

Le basket est un sport de dingue et un jeu magnifique. Ce match 3 entre Monaco et Villeurban­ne n’a fait que le rappeler. Le verdict est extrêmemen­t cruel pour la Roca Team, dont la saison s’arrête au mois de mai. Le premier de la saison régulière était en droit de s’imaginer un autre destin. Mais ce tableau infernal (le champion en titre dès les quarts de finale) et une impression­nante équipe de l’ASVEL se sont érigés tel un mur, immense… Monaco a failli l’escalader. Monaco a tout tenté. En vain. La tristesse des Monégasque­s, dans le vestiaire des vaincus, était à la hauteur du rêve brisé. Ce match 3 a offert un tableau épique. Empêtrée dans la défense de Villeurban­ne, la Roca Team a vécu une soirée cauchemard­esque au niveau de l’adresse. Comment gagner un match de ce niveau avec un 5/34 à trois points et quand vos pistoleros en chef (Bost, Shuler et Gladyr) sont en panne ? En principe, c’est impossible. En pratique, Monaco, mené de 10 points (58-68) à 4 minutes de la fin, a failli le faire. Caner-Medley et Yakuba Ouattara ont rallumé la lumière à trois points. Les hommes de Mitrovic ont défendu comme si leur vie en dépendait. Brandon Davies a sorti deux contre ahurissant­s sur Jean-Charles et Nelson. La salle s’est embrasée. De la folie pure. Sur deux lancers de Bost, puis sur une claquette dans la stratosphè­re de Ouattara, Monaco a pris les devants.

Shuler manque l’égalisatio­n

A 45 secondes de la fin, la Roca Team était en demi-finale (71-70). Mais Lang a sorti un petit shoot ligne de fond, assassin. Charles Kahudi a fait parler sa puissance, immense. Sur la ligne, l’internatio­nal n’a pas tremblé. 71-74 pour l’ASVEL, et 11 secondes à jouer. Après un temps-mort de Mitrovic, Monaco a eu la balle pour égaliser. Jamal Shuler, dans le corner, est parti se mettre en position. 2 secondes à jouer. Ce n’est pas rentré. C’était fini. Joie intense pour Villeurban­ne. Cette série des quarts de finale aura donc livré un combat incroyable­ment serré. L’ASVEL possède des joueurs d’exception (Ware, Jean-Charles, Kahudi, Anderson, Nelson…). Héros du match 2, Amara Sy est sorti sur blessure (fracture de la main gauche, semble-t-il) au début du QT2. Un très gros coup dur. Et puis il y a cette stat, ce différenti­el qui saute aux yeux : 95 lancers-francs accordés l’ASVEL sur la série, contre 43 à Monaco… « On n’avait pas les autorisati­ons, contrairem­ent à l’ASVEL. Sur des matchs aussi serrés ça peut jouer » ,acommenté Amara Sy, du haut de ses 19 saisons en pro. Monaco est éliminé. Monaco aura réussi de fantastiqu­es choses cette saison (victoire en Leaders Cup, podium en Champions League) la pilule n’en restera pas moins dure à avaler.

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Les Monégasque­s n’ont pu cacher leur immense déception hier soir.

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