Monaco-Matin

Les  abandons du Grand Prix passés au crible

Piste étroite, quasi-impossibil­ité de dépasser, barrières de sécurité tout près : l’épreuve monégasque est certaineme­nt l’une des plus dures. On a analysé tous les abandons depuis 71 ans

- DAMIEN ALLEMAND dallemand@nicematin.fr

ÀMonaco, chacun son défi. II est aussi difficile de se faire une place sur les innombrabl­es balcons qui surplomben­t la piste que de terminer la course. Gagner le Grand Prix est un exploit. Le finir est déjà pas si mal. Piste étroite, quasi-impossibil­ité de dépasser et barrières de sécurité extrêmemen­t proches : le tourniquet monégasque est certaineme­nt la course la plus compliqué de la saison de F1 pour les pilotes. Cette année, le risque est encore plus grand avec des monoplaces plus larges. «On avait l’habitude de venir embrasser le rail de sécurité. Là, avec nos voitures larges, nos pneus larges, le challenge va être large aussi. Les bises sur le rail risquent d’être fortes, elles pourraient même ressembler à des coups de poings dans la figure. Ce sera sûrement la course la plus dure de la saison », confiait mercredi Felipe Massa. Le Brésilien a raison. C’est l’une des courses où les abandons sont les plus nombreux. Sur les 71 dernières éditions du GP, nous en avons recensé 721. Une hécatombe. Autopsie de ces échecs.

Les pannes mécaniques en pole

La cause principale des 721 abandons à Monaco ? Les pannes mécaniques. Dixneuf virages, une seule partie du circuit rapide : les F1 sont exploitées au maximum pendant la course. Et elles ne tiennent pas forcément la distance. Au total, les pannes mécaniques représente­nt 53 % des abandons à Monaco. Les accidents, accrochage­s et autres sorties de piste ont causé 36 % de forfaits.

La F dans le port !

Doubler est un art délicat sur le Rocher… La moindre erreur se paie cash en Principaut­é et il n’est pas rare de voir des monoplaces rebondir sur les barrières de sécurité en pleine course. C’est le gage d’un Grand Prix spectacula­ire, Accident Accrochage autres Sortie de piste mais cela en fait l’un des circuits les plus dangereux au monde. Exemple en 1955 : l’Italien Alberto Ascari, alors en 2e position, tire tout droit après la ligne droite du tunnel. Sa monoplace plonge directemen­t dans le port Hercule, avant la chicane. Il en sortira indemne. C’est la seule fois où un des bolides en course a fini… à la mer.

Riccardo Patrese, le roi de l’abandon

Dix. Riccardo Patrese n’a jamais été en grande réussite dans les rues de la Principaut­é. Le pilote italien obtient la première place du championna­t pas très envié des abandons avec dix forfaits. Un record. Il devance Jack Brabham (9), John Surtees et Nelson Piquet (9). Un Italien à la première place de classement ? Pas une surprise. Nos voisins sont ceux qui ont le plus abandonné à Monaco (130 fois) devant les Anglais (122) et les Français (120).

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(Photo archives Franck Fernandes) Plus de peur que de mal pour Felipe Massa sur Ferrari, en , avant la chicane de Sainte-Dévote.
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