Quand la technologie bouleverse la gynécologie
Pour sa 11e édition, le congrès Gyn Monaco au Fairmont Hotel vient de donner des perspectives nouvelles, résolument orientées vers les technologies de pointe. Et ce qui pouvait sembler anecdotique, au mieux marginal, apparaît maintenant comme une évidence. «J’ai vu de très nombreuses innovations, explique le président du congrès, le Pr Bernard Hédon. C’est notamment la première fois que je vois, dans un congrès de gynécologie, autant d’innovations, des robots, des exposés sur les applications, l’intelligence artificielle, des start-ups, etc».
participants
Des nouveautés qui éveillent la curiosité et décloisonnent les secteurs. On y a vu les médecins travailler avec des développeurs de logiciels. Le médecin urgentiste Loïc Étienne de l’hôpital Lariboisière à Paris souligne les avantages du Medical Intelligence Service qui, depuis 2013, permet d’orienter les médecins après que les patients aient répondu à un questionnaire géré par l’informatique. En matière de fertilité ou de dépistage chez le foetus, les docteurs Michael Grynberg et Georges Haddad évoquent eux aussi l’importance des évolutions technologiques permettant une prise en charge bien plus précoce et précise. De quoi nourrir l’intérêt des professionnels de santé qui sont souvent venus de très loin jusqu’à Monaco. Quelques chiffres : les 821 participants représentaient 22 nationalités. 43 exposants, 56 partenaires industriels, 13 sociétés savantes et 2 fondations (Fondapro et SwissEndos Fribourg) ont pu échanger durant trois jours. « Je suis très attaché à la réunion de nos divers modes d’exercice (salarié ou libéral), et des orientations spécialisées de plus en plus exigées par la technicité croissante de notre vaste discipline, note le président du congrès, le Pr Bernard Hédon. Le congrès de Monaco en cela est fédérateur. L’intérêt de nombreux participants témoigne de son attractivité de ce congrès par les thèmes innovants qui y sont abordés. L’innovation est en quelque sorte, une «marque de fabrique» de Gyn Monaco tout comme la volonté de transmission des organisateurs avec des ateliers pratiques pour les juniors. Autre « marque de fabrique » le remplacement progressif des exposés magistraux par les débats, les échanges, la réflexion. » Cette approche technologique induit peut-être spontanément un nouveau mode de communication et d’acquisition des savoirs.