Monaco-Matin

G en Sicile: derrière les sourires, les divergence­s

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Les dirigeants des pays les plus riches du monde se sont retrouvés, hier, en Sicile pour un « difficile » sommet du G7 où les divergence­s avec les Etats-Unis, sur le climat ou le commerce internatio­nal, affleurent derrière les sourires d’usage. « Il n’y a aucun doute que ce sera le sommet du G7 le plus difficile depuis des années », a averti, hier matin, le président du Conseil européen Donald Tusk, peu avant l’ouverture formelle du sommet de Taormina et la traditionn­elle photo de famille. Pour quatre d’entre eux, l’Américain Donald Trump, le Français Emmanuel Macron, la Britanniqu­e Theresa May et l’Italien Paolo Gentiloni, hôte du sommet, il s’agissait du premier G7 (dont les autres membres sont l’Allemagne, le Canada et le Japon). Le sommet de Taormina est censé réaffirmer la cohésion de ses membres, notamment sur le terrorisme, après l’attentat meurtrier qui a fait 22 morts dont de nombreux enfants mardi à Manchester en Grande-Bretagne. Mais les sujets de contentieu­x sont nombreux, et le président américain était particuliè­rement attendu par ses partenaire­s, qui s’interrogen­t sur ses intentions concernant la lutte contre le changement climatique, le commerce internatio­nal, la politique de sanctions vis-à-vis de la Russie… Le président du Conseil italien Paolo Gentiloni a en tout cas promis de tout faire pour rapprocher les points de vue, afin de faire de ce rendez-vous « une réunion utile ».

Accord de Paris : Trump ne se prononce pas

Le réchauffem­ent climatique et le maintien des Etats-Unis dans l’accord de Paris, sujet sur lequel le président américain Donald Trump refuse toujours de se prononcer, « sera le plus compliqué », avait prévenu mercredi l’entourage du président français.

Les sanctions contre la Russie à l’ordre du jour

Toute la diplomatie européenne essaie de « pousser dans la même direction » les Etats-Unis sur le climat, a assuré la présidence française. Ces efforts semblent avoir eu un peu d’effet. Le président américain « va faire un effort pour comprendre la position européenne », a ainsi assuré son conseiller économique Gary Cohn. Autre sujet de dissension­s, le commerce internatio­nal et le rôle d’arbitre de l’OMC, où les Etats-Unis veulent réviser leur position. M. Cohn, a dit s’attendre à une discussion « ferme » sur le sujet. Autre sujet explosif, la question des sanctions contre la Russie en raison de son implicatio­n dans le conflit ukrainien, sur laquelle, toujours selon M. Cohn, le président américain n’a pas arrêté sa position. Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé vendredi « tous les membres du G7 » à réaffirmer la politique de sanctions contre Moscou tant que les accords de paix de Minsk ne seraient pas mis en oeuvre pour mettre fin au conflit qui a fait 10 000 morts en trois ans. Sur la question des migrants, une des priorités de l’Italie, un compromis semblait cependant se dessiner hier, mettant en avant la nécessité d’une approche globale et non uniquement axée sur l’aspect sécuritair­e, selon des sources diplomatiq­ues italiennes. Le G7 devrait aussi réaffirmer, dans une déclaratio­n commune séparée, son engagement et sa fermeté dans la lutte contre le terrorisme islamiste.

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