Le réseau derrière l’attentat de Manchester quasi démantelé
Une « bonne partie » du réseau jihadiste derrière l’attentat de Manchester a été démantelée, grâce à des progrès « immenses » dans l’enquête, a annoncé, hier, le responsable de l’anti-terrorisme britannique, quatre jours après l’attentat-suicide commis à la sortie d’un concert de la chanteuse pop Ariana Grande, par un jeune Britannique d’origine libyenne, Salman Abedi, qui a fait 22 morts et que le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué. La police continue à explorer des pistes « importantes », a précisé Mark Rowley, tout en annonçant que d’autres arrestations étaient « probables ». Ce vendredi, un nouveau suspect a été arrêté dans la banlieue de Manchester et neuf personnes restent en garde à vue. Après les huit arrestations, les forces de police britanniques continuent leurs investigations.
L’enquête a révélé qu’Abedi, 22 ans, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, avait baigné dans un contexte familial djihadiste. La bombe qu’il a utilisée était un engin artisanal puissant équipé d’un détonateur sophistiqué que le jeune kamikaze n’a très vraisemblablement pas conçue
tout seul, selon des experts. En signe de solidarité, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a effectué une visite éclair à Londres. Il s’est dit confiant que « la relation spéciale » entre les deux pays « surmonterait » l’incident « particulièrement malheureux » des fuites dans l’enquête de police aux médias américains, dont il a
pris « l’entière responsabilité », dans une déclaration à la presse. Theresa May a demandé à Donald Trump que les informations sur l’enquête en cours restent « confidentielles », jeudi à Bruxelles au sommet de l’Otan, et le président américain s’est engagé à poursuivre les responsables.