ABEL JAFRI : « MON BEAU-PÈRE, MARCEL AMONT, EST UN GRAND CHANTEUR »
Voilà trois ans, le comédien français Abel Jafri montait les marches du Palais avec toute l’équipe de Timbuktu du réalisateur Abderrahmane Sissako. Il interprétait le personnage d’Abdelkrim, un chef djihadiste qui était dans la contradiction permanente. Le film en compétition officielle, très bien accueilli par la presse française et internationale, était en
lice pour la Palme d’or. « On est repartis bredouille. Mais on a eu le prix oecuménique, dit
Abel. Par la suite, on a décroché sept Césars et on a représenté la France à l’Oscar du meilleur étranger. Il y avait une unanimité universelle autour de Timbuktu ». Il ajoute : « En Europe, au Moyen-Orient, en Asie, le film a plu à tout le monde. Il dénonçait avec force les méthodes des terroristes. Avec raison quand on voit ce qui se passe aujourd’hui avec les attentats. On espère que l’avenir sera meilleur pour un monde meilleur et le vivre ensemble. Le cinéma nous permet d’apprendre à nous connaître ». Venu à Cannes pour des rendez-vous professionnels, Abel Jafri évoque aussi son prochain film. « Je tourne en ce moment, en Belgique, L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Ken Scott, le réalisateur de Starbuck. Un très beau scénario adapté d’un best-seller. J’ai la chance de donner la réplique à Bérénice Bejo. » L’acteur écrit également un ouvrage intitulé Les dattes d’Aoulef où il sera question de l’immigration. Et de nous révéler qu’il est le gendre d’un célèbre chanteur.
« Il s’appelle Marcel Amont. Je suis marié avec sa fille Katia et nous avons deux enfants. Marcel a 88 ans. Au-delà d’être mon beau-père c’est un grand artiste. Il continue à faire des tournées. »