Monaco-Matin

Un mois avec sursis pour le vol d’un téléphone portable

- J.-M.F.

Un ressortiss­ant tunisien de trentecinq ans, absent à l’audience, a été condamné à une peine d’un mois d’emprisonne­ment avec sursis par le tribunal correction­nel. La justice lui reproche d’avoir dérobé, le 8 avril dernier, un téléphone portable dans le sac d’une jeune fille venue passer la soirée à « La Rascasse ». Cette nuit-là, ce résident de Roquebrune-Cap-Martin est venu prendre un verre dans l’établissem­ent de la route de la Piscine en compagnie de son cousin. Son regard est attiré par une demoiselle assise à une table qui se lève et laisse son sac sur une chaise sans surveillan­ce. À son retour, elle veut téléphoner. Mais son portable a disparu. « La jeune femme alerte les services de sécurité, mentionne le président Florestan Bellinzona, qui intervienn­ent auprès de la Sûreté publique. Les agents visualisen­t les enregistre­ments de la vidéosurve­illance et remarquent une personne en train de s’approcher du sac à main. Ils l’identifien­t aussitôt. » Une semaine plus tard, les deux individus se présentent à nouveau au bar de « La Rascasse ». Le responsabl­e les reconnaît et appelle sans tarder les services de police. Interpellé et interrogé, le présumé coupable avoue. Une amie lui avait demandé d’aller chercher son mobile et il s’était trompé d’accessoire féminin. « Quand il s’en est aperçu, poursuit le magistrat, c’était trop tard pour rendre le téléphone… Et personne ne l’avait réclamé. Entre-temps, le cousin retrouve l’appareil au domicile du prévenu et le ramène dans les locaux de la rue Suffren-Reymond. Mais cet homme n’est pas là pour s’expliquer… » Dans son réquisitoi­re, le procureur général adjoint Hervé Poinot a « pressenti que le mis en cause avait du mal à venir jusqu’à vous pour évoquer les faits reprochés. Si on ne peut pas retenir la culpabilit­é du second personnage, le prévenu a bien reconnu avoir volé le portable. Certes, il l’a restitué à la victime. Mais une forte peine de prison assortie du sursis s’impose, afin qu’il ne revienne plus en Principaut­é avec le même état d’esprit. » Après en avoir délibéré, les juges opteront pour trente jours, toujours assortis du sursis.

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