Gérard Collomb: «Le Président sera là le juillet»
Vous avez rencontré les familles des victimes de l’attentat du Juillet, quelles sont leurs doléances ?
J’ai un souvenir extrêmement précis de cette soirée. J’ai donc souhaité, avec le maire de Nice, rencontrer les familles, pour leur dire qu’évidemment cette tragédie est présente dans nos mémoires, que le président de la République serait d’ailleurs là pour les cérémonies du -Juillet et que nous n’oublions pas les victimes dans les demandes qu’elles peuvent formuler par rapport aux différents ministères.
Il n’y a plus de secrétariat d’État qui leur est dédié, c’est une de leurs inquiétudes…
Je leur ai dit que le garde des Sceaux, qui comme vous le savez est maire d’une ville et donc a une attention particulière à ce que peut être la situation des populations dans de tels événements, prendra en charge de manière forte leur problématique.
Ont-elles d’autres souhaits ?
Leur souhait, c’est surtout qu’on n’oublie pas ce qui s’est passé et qu’on puisse se souvenir des souffrances qui ont été les leurs. En même temps elles souhaitent faire du -Juillet prochain un moment de résistance et finalement de joie par rapport à ce que voudraient imposer les terroristes, c’est-à-dire faire que la France se replie sur elle-même. Elles ont la volonté contraire. Faire qu’à partir de leurs souffrances on puisse trouver un nouvel élan pour cette ville et pour le pays.
Des doléances, le maire de Nice en a deux : permettre l’utilisation de la reconnaissance faciale et l’installation de caméras dans les écoles. Qu’en pensez-vous ?
Nous avons commencé à travailler avec le garde des Sceaux sur un certain nombre de mesures. Le président de la République a déjà décidé de reconduire l’État d’urgence. Mais ce sera forcément pour une durée limitée. Et donc, derrière, avec François Bayrou nous sommes en train de préparer un projet de loi dans lequel il y aura toute une série de mesures qui nous permettront de mieux assurer la sécurité et en particulier de faire face au terrorisme. Ce sont donc des propositions que nous étudierons.
Vous êtes aussi là pour les législatives…
Évidemment nous soutenons nos candidats. On voit bien que le Président a déclenché un élan d’optimisme dans ce pays. La France, depuis des années, s’enfonçait dans une crise économique, sociale, mais aussi morale. Elle doutait d’elle-même. Jusqu’à ce que tout à coup un vent de jeunesse souffle sur le pays. Un vent d’autorité aussi. Car les rencontres diplomatiques avec les grands de ce monde ont montré que la France reprenait le leadership. Alors maintenant, il faut au président de la République une majorité. Et nous allons essayer de la lui donner.
L’affaire Ferrand complique-telle un peu les choses ?
La justice mène aujourd’hui une enquête préliminaire. Nous sommes dans un état de droit que nous allons encore renforcer. Vous avez vu les propositions du garde des Sceaux à ce sujet. Nous laissons donc la justice faire. Après il y a la campagne. Et je crois que les Français sont surtout soucieux aujourd’hui de donner la majorité la plus large au président de la République. C’est ce que montrent en tout cas les dernières enquêtes d’opinion.