Un détenu de Nice condamné pour g de shit et portables
Le tribunal administratif de Nice avait été saisi afin qu’il enjoigne au préfet de faire fermer ce « centre ». Ce ne sera pas le cas. Le juge des référés vient en effet de prendre sa décision. Il estime « qu’aucun élément suffisamment précis ne permet d’affirmer que la durée de maintien dans les locaux de la police aux frontières » de ces migrants « excéderait le délai raisonnable » qu’autorise la loi pour mettre en oeuvre les procédures de reconduite à la frontière. Les préfabriqués du poste frontière Saint-Louis pourront continuer à accueillir des migrants en attendant leur réadmission en Italie.
Comme il n’a pas été relevé « d’atteinte à la dignité ou à la sécurité de ces personnes », la justice administrative a donc estimé « les atteintes graves et manifestement illégales à la liberté de circulation et au droit d’asile dont se prévalent les associations ne sont pas établies de façon suffisamment certaine et précise » .Iln’ya
donc « pas lieu de suspendre » l’existence de ce lieu. Les préfabriqués du poste frontière Saint-Louis pourront donc continuer à accueillir temporairement des migrants en attendant leur réadmission en Italie. À condition que leur présence n’excède pas quatre heures. Au-delà, ils devront être conduits vers
une zone d’attente autorisée. Le département en compte potentiellement deux, prévues par les textes, à l’aéroport et à la gare de Nice. 1- La Cimade, l’Anafé, le Gitsi, le Syndicat des avocats de France et les avocats pour la défense des droits des étrangers. Jonathan Bouskila, 37 ans, est-il un caïd de la maison d’arrêt au coeur d’un véritable business souterrain? Ou un détenu menacé, contraint de transporter de la drogue et des téléphones pour des tiers ? Jardinier paysagiste à Cannes, il était en train de purger sept ans de prison pour trafic de stupéfiant quand il a été fouillé et trouvé en possession de la drogue et des téléphones. De quoi aggraver son cas. Son passé ne plaide pas en sa faveur. En 2014, il était au volant d’une voiture lors de l’interception d’un gofast avec 400 kilos de cannabis dans le coffre. Il convoyait de la drogue depuis le Maroc jusqu’à la Côte d’Azur. Dans ce dossier où tous les protagonistes n’ont pas été arrêtés, certains ont été condamnés jusqu’à quinze ans de réclusion. Libérable en 2020, Jonathan Bouskila bénéficiait d’un travail à l’atelier pénitentiaire où il conditionnait des flacons de parfum. Une marque de confiance. Une confiance qu’il a trahie selon le procureur Alain OctuvonBazile qui a du mal à croire à l’hypothèse d’un détenu sous influence : « C’est toujours le même discours », note le magistrat qui requiert 18 mois de prison. Me Audrey Vazzana, l’avocat de la défense, étaye pourtant, à travers sa plaidoirie, l’hypothèse d’un détenu sous pression : « Il faut sortir du monde des Bisounours », rappelle la pénaliste. « Il n’y a pas de volonté de sa part de bafouer la justice et l’administration pénitentiaire. Son codétenu explique que, dans les douches, ils se sont mis à trois contre Jonathan Bouskila. »
mois de prison supplémentaires
Condamné à une peine définitive, il aurait dû être transféré de la maison d’arrêt à un centre de détention. Cannois parmi des Niçois incarcérés, sans l’appui d’une famille hors de l’univers carcéral, tatouage en hébreu sur la poitrine... autant d’arguments développés par la défense pour appuyer la thèse d’un détenu contraint de trafiquer. « Je suis désolé. Je n’ai pas pu gérer la situation et ça a dérapé », s’est excusé le détenu. Le tribunal présidé par Annie Bergougnous a suivi les réquisitions. Le trafiquant devra ajouter 18 mois de prison.