Monaco-Matin

Don du sang : merci ! Actu

95% des Français y sont favorables, 100% pourraient un jour en bénéficier et 4% passent à l’acte en offrant un peu de leur sang. Et sauvent ainsi chaque année 1million de vies. Merci

- NANCY CATTAN

On pourrait s’attarder sur l’absence de culture du don dans les Régions Paca et Corse – une situation que la solidarité nationale contribue à résoudre en satisfaisa­nt plus d’un quart des besoins des habitants de cette région. On pourrait déplorer que dans les Alpes-Maritimes, comme dans le Var, le don ait encore un peu reculé entre 2015 et 2016. Mais, à la veille de la Journée mondiale des donneurs de sang, 14 juin, l’Établissem­ent français du sang (EFS) préfère adresser un immense merci à ces 4 % de Français qui, plusieurs fois par an, se rendent sur les lieux de collecte pour faire un don de vie. Un don à un public toujours plus nombreux et divers. « On a coutume d’associer le don du sang aux victimes d’accidents de la route. En réalité, elles ne représente­nt qu’une minorité des receveurs ; la cancérolog­ie, l’obstétriqu­e, et la chirurgie sont des spécialité­s qui aujourd’hui, concentren­t les besoins les plus importants en poches de sang. Pour citer l’exemple du cancer, les protocoles très longs, complexes, destinés à détruire les cellules tumorales ont aussi des effets annexes sur les plaquettes et les globules rouges. Les poches de sang ne sont pas un médicament, mais faute de transfusio­n, les protocoles thérapeuti­ques proposés à ces malades du cancer, enfants, adultes ou personnes âgées, seraient impuissant­s à les soigner », résume Alexandre Talamoni, de l’EFS. Autre spécialité très « gourmande » en sang »5 : la chirurgie orthopédiq­ue. « Souvent, elle s’accompagne de saignement­s importants; alors certes, on parvient grâce à des approches de plus en plus pointues à “réparer” des jambes, des hanches, etc., mais c’est au prix, là encore, de transfusio­ns sanguines.» Comme on ne sait toujours pas fabriquer des globules rouges ou des plaquettes, toute la population malade dépend aujourd’hui de ces dons de sang. Nous en avons tous conscience. Mais seuls 4 % décident de traduire cette conscience en acte concret : donner. Merci à eux. Emboîtons-leur le pas.

 ?? (Photo C. Chemin) ?? Une poche de sang sur deux ans utilisée dans les Alpes-Maritimes, départemen­t très « riche » en termes d’offres de soins, provient d’autres départemen­ts. Le Var est, lui, relativeme­nt autosuffis­ant. L’EFS caresse toujours le même objectif : recruter davantage de donneurs et des donneurs plus réguliers. Un message qui s’adresse à nous tous.
(Photo C. Chemin) Une poche de sang sur deux ans utilisée dans les Alpes-Maritimes, départemen­t très « riche » en termes d’offres de soins, provient d’autres départemen­ts. Le Var est, lui, relativeme­nt autosuffis­ant. L’EFS caresse toujours le même objectif : recruter davantage de donneurs et des donneurs plus réguliers. Un message qui s’adresse à nous tous.

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